A l'instar d'un autre promu en Ligue 1 algérienne de football, l'O Médéa, le vice-champion de la Ligue deux, le CA Batna traverse une situation délicate après quelques semaines de son retour parmi l'élite ce qui augure d'une prochaine saison des plus difficiles. A l'origine, des problèmes financiers énormes marqués notamment par de considérables dettes estimées par le président du club, Farid Nezzar, à 100 millions de dinars. Une situation ayant causé, il y a quelques jours, le gel du compte bancaire de la société sportive pas actions du CAB, au moment où les joueurs sont dans l'attente de plusieurs salaires impayés. Ces évènements, que continue également de vivre l'O Médéa, rappellent étrangement le même scénario produit à l'USM Blida et le RC Relizane, clubs promus l'été passé parmi l'élite, et qui avaient trouvé toutes les difficultés du monde pour entamer les préparatifs de l'actuel exercice. Ces difficultés se sont répercutées sur le parcours des deux équipes en Ligue 1 où elles luttent encore pour leur maintien avant deux journées de la clôture du championnat. Les prémices d'une saison ratée apparaissent ainsi et dès maintenant au CAB, puisque la crise financière que traverse le club menace d'ores et déjà d'échec les préparatifs de l'exercice à venir rendant par conséquent incertain l'avenir des gars des «Aurès» dans la cour des grands. Dans la foulée, l'entraîneur Rachid Bouarrata, l'artisan de la montée, est en passe de renoncer à l'accord de principe qu'il avait donné à Nezzar pour prolonger son contrat avec le CAB. Ce n'est pas tout, puisque les joueurs, lassés d'attendre la régularisation de leur situation financière, n'écartent pas l'éventualité de recourir à la Chambre de Résolution des Litiges (CRL) pour réclamer leurs lettres de libération, selon des déclarations dans la presse de certains d'entre eux. Le président Nezzar, lui, impute la responsabilité de cet impasse à certaines parties dans les milieux du club «n'ayant pas tenu leurs promesses de récompenser les joueurs après leur accession». A Batna, l'euphorie de la montée cède déjà place au doute.