Deux nouvelles institutions dont une commission nationale de suivi, une académie et un observatoire de veille contre l'extrémisme et le prosélytisme reconnu par les institutions internationales, des imams mobilisés pour lutter contre toute forme de radicalisation et la reconnaissance internationale de l'Algérie au titre de capitale de la lutte contre la radicalisation forment les points forts de la feuille de route. Elle a été initiée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs que dirige Mohamed Aïssa. Elle est prévue pour entrer en application dès la prochaine rentrée sociale. L'information a été confirmée ces dernières 48 heures par un des proches collaborateurs du ministre. «La lutte contre la radicalisation, l'extrémisme et le prosélytisme menée en Algérie est de référence internationale. Notre pays est considéré comme étant la capitale mondiale de lutte contre ces phénomènes. D'autant qu'elle est passée de la phase militaire, qui se poursuit inlassablement, à celle d'un pays tourné carrément vers la prévention», a précisé notre interlocuteur. Il a, par ailleurs, estimé nécessaire l'application dans les plus brefs délais de la feuille de route élaborée pas sa tutelle. Les différentes actions préconisées pour mettre un terme aux dérives sectaires se veulent être la continuité du programme du gouvernement qui est la projection de celui du président de la république. Autre moyen utilisé porte sur les imams les mieux formés pour s'attaquer au fondement de l'extrémisme. Ces derniers ont déjà réalisé un travail qui doit être poursuivi pour mieux asseoir le combat contre la radicalisation des jeunes. Pour également faire échouer les tentatives d'invasion et d'intrusion dans notre pays de sectes issus du hamadisme, hanafisme et chiisme. Dans cette feuille de route est souligné le retour à un référent national, à une réforme profonde et à un effort intellectuel. Cette dernière démarche explique l'appel du ministère à l'élite intellectuelle et celle savante. Celle-ci est invitée à participer à ce que cette institution qualifie de travail laborieux et civilisationnel destiné à créer des changements au niveau du comportement et de la vision des citoyens. C'est à ce niveau qu'intervient la commission nationale de suivi. Présidée par le ministre, elle a pour mission de réguler l'exercice des cultes autres que musulman, contrecarrer le prosélytisme, permettre la liberté de conscience et promouvoir la liberté d'exercice du culte autre que musulman. Il y a également l'académie de lutte contre les dérives sectaires et l'observatoire de veille contre l'extrémisme. L'on cite sans donner de nom, l'exemple de deux wilayas du pays où se sont multipliées les tentatives de division du pays. Cette situation avait entraîné la réaction du président de la république. Ce dernier a appelé les citoyens à la vigilance contre les visées de sectes dont les membres sont originaires des pays du Moyen-Orient. Tout aussi dénoncée l'existence de rites importés de ces mêmes pays. Le ministre Mohamed Aïssa est entré dans une phase active de la feuille de route qu'il a mise en application depuis quelques semaines. C'est ce que fait apparaitre la fébrilité qui caractérise les directions centralisées et décentralisées de son ministère. Cette même fébrilité est relevée du côté des services de sécurité. Ceux-ci acculent dans leurs derniers retranchements des individus connus pour leur position sectaire faite d'extrémisme, radicalisme et de propagandisme dans une tentative de porter atteinte à l'islam et à son image. Dans les prêches des mosquées devenus pratiquement quotidiens dans toutes les régions du pays, l'heure est au combat intellectuel et scientifique. La démarche a été bien accueillie. Particulièrement dans un contexte où les partisans du radicalisme ne font plus d'émules et que l'autorité de l'état est omniprésente. Plusieurs structures ont été appelées à intervenir pour mettre en relief et défendre les référents nationaux. C'est ce qui semble avoir été entamé à travers l'édition de 86 œuvres littéraires algériennes et l'émission d'interprétations d'exégèses du coran. La feuille de route consolide la démarche portant développement de la solidarité et la mise en relief d'une Algérie en mesure de transmettre des messages de paix de différents guides toutes religions confondues. Comme elle aborde favorablement la question de culture démocratique, du respect des droits de l'Homme et la relation entre le citoyen d'une part et le pouvoir de l'autre.