Le secrétaire national du Front des Forces socialistes (FFS), s'en est pris, samedi dernier à Tizi Ouzou, aux animateurs du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). Abdelmalek Bouchafaa, a, en effet, mis en garde, hier à Tizi Ouzou, contre les tentatives d'exploitation, par ce qu'il a qualifié de «certaines parties, aux intérêts étroits», de la colère des jeunes en Kabylie dans le seul but, a-t-il fait observer, de se repositionner au sein du pouvoir. «Le FFS reste attaché à l'unité nationale, la stabilité de notre pays et, l'unité du peuple algérien», a-t-il indiqué. S'exprimant à l'ouverture des travaux du conseil de la Fédération de Tizi Ouzou, Abdelmalek Bouchafaa, s'est, également, élevé contre ceux qui œuvrent pour le pourrissement dans la région soit, par la provocation, soit, par la répression. «Le sort et l'avenir de la Kabylie sont liés à ceux de l'Algérie et qu'il est impensable de songer à l'avenir de la région en dehors du sort national commun des Algériennes et des Algériens», a rappelé le Premier secrétaire national du plus vieux parti d'opposition, le FFS. Evoquant la crise, multidimentionnelle, des plus graves que traverse notre pays, Abdelmalek Bouchafaa a réitéré l'attachement de son parti à la construction d'un consensus national permettant aux Algériennes et Algériens de décider de l'avenir de leur pays sans exclusion ni marginalisation qui demeure, a-t-il estimé, l'unique voie de sortie de crise que vit le pays. «Nous vivons dans un pays sans projet commun, sans vision commune, sans initiatives fortes de ses gouvernants pour trouver une issue à une crise complexe depuis plusieurs décennies et qui, une fois encore, est en train de s'approfondir et de s'aiguiser aux différents plans, politique, sécuritaire, diplomatique, économique et socioculturel », a-t-il fait observer. Au plan politique, a poursuivi le premier secrétaire national du FFS, nous pouvons voir une classe politique obnubilée par les échéances électorales prochaines. Nous assistons, a-t-il relevé, aux menées d'un pouvoir en proie à un spasme autoritaire qui n'a de stratégies politiques et institutionnelles que celles d'assurer une succession dans la continuité du régime, et qui fait preuve d'une insoutenable légèreté, voire d'irresponsabilité dans la mise en œuvre de cette stratégie qui obéit à une logique de judiciarisation du politique. Le régime actuel, a encore poursuivi le Premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition, n'est ni constitutionnel ni pluraliste, et ni démocratique. «Nous sommes en face d'un régime autoritaire. Nous voyons bien l'usage des majorités parlementaires qu'il se donne. Ces majorités sont des armes de dissuasion, des armes de destruction massive de la séparation des pouvoirs, de la démocratie et de l'économie du pays», a conclu M. Bouchafaa.