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Deux entreprises ibériques à la rescousse
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 07 - 2016

Deux entreprises algériennes ont signé, chacune, hier mercredi avec deux de leurs homologues ibériques, un contrat de partenariat. A travers cet investissement, les deux sociétés étrangères ont acquis pour un montant qui n'a pas été révélé, 49% du capital social des deux nouvelles entités économiques mixtes de statut algérien.
Selon nos sources, ces sociétés, spécialisées, interviendront pour réguler la circulation routière dans la capitale. La même démarche pourrait être élargie à d'autres wilayas. Nos sources précisent qu'en collaboration avec leurs nouveaux partenaires espagnols, l'équipe actuelle au ministère des Transports disposera des compétences et du savoir-faire nécessaires pour maîtriser la circulation routière à Alger. C'est dans ce cadre que sera mis en exploitation le nouveau système de régulation de la circulation automobile. Tel est l'objectif assigné par les deux contrats signés. Il est destiné à mettre tout en œuvre pour alléger les lourdes conséquences d'un trafic routier devenu pratiquement infernal dans la capitale. La signature des deux contrats de partenariat met les dernières touches aux termes d'une étude sur un schéma directeur de la circulation. Confrontée à une circulation de plus en plus dense et à la forte occupation du domaine public, la capitale suffoque. Son réseau routier en dégradation chaque jour un peu plus a atteint le seuil du dramatique parce que devenu inadapté aux flux des deux millions de véhicules qui circulent à Alger sur les six millions à travers tout le territoire national. Il est dit que les deux entreprises mixtes algéro-espagnoles accorderont la priorité à leurs activités l'allègement du trafic à commencer par de nouveaux changements au niveau des itinéraires des autobus. C'est pourquoi, il a été demandé aux Espagnols d'entamer une étude à l'effet d'instaurer une organisation plus appropriée pour mettre un terme au désordre. A commencer par l'élimination des circuits qui constituent une perte de temps et accentuent les encombrements. Et la signalisation se fera en fonction de la densité des voies. L'on précise, également, qu'un système automatique est envisagé pour assurer une gestion centralisée des feux et prévenir les embouteillages. Dans leur projection des actions qu'ils envisagent entreprendre aussitôt le volet urgent maîtrisé, les sociétés algéro-espagnoles prévoient le réaménagement des carrefours pour répartir le trafic selon les destinations et égayer le paysage par des espaces verts. Le système de régulation de la circulation routière va être installé dans un premier temps au niveau des carrefours considérés comme prioritaires du centre de la capitale. Par la suite, il sera étendu progressivement aux autres axes routiers en fonction du volume du trafic. Cependant, il ne faut pas se leurrer en disant que le système mis en place va résorber totalement le problème de la circulation. Il y a lieu aussi de prendre des mesures pour sensibiliser les piétons à mieux respecter le code de la route. Et donc des mesures de sensibilisation s'imposent. Une formation n'est d'ailleurs pas exclue pour le corps des agents de police chargés de la circulation qui doivent aussi inciter les piétons à ne pas outrepasser leurs droits. Selon des indiscrétions, il est envisagé la mise en place d'un système informatique autonome «intelligent» qui permet de gérer les flux du trafic urbain. Grâce à des capteurs installés au niveau des routes, des informations sont envoyées «en un temps très minime» à un contrôleur de carrefours liés à un modem. Les informations sur les flux sont par la suite acheminées vers une centrale informatique et enregistrées pour effectuer des régulations à la seconde. L'objectif consiste à réduire pour les automobilistes les temps de trajet d'un point à l'autre, surtout aux heures de pointe. Le dispositif limite également le nombre d'arrêts aux feux rouges ainsi que les attentes. Le système en question présente un avantage particulier pour les véhicules de secours de la Protection civile, les ambulances, les véhicules de police... Ces derniers seront en mesure de bénéficier d'un parcours dégagé avec des feux verts prévus automatiquement pour eux au niveau de chaque passage. Les autobus de la ville seront également localisés tout au long de leurs lignes pour permettre leur régularité. Par ailleurs, ce système fournira des statistiques sur l'ensemble de la circulation. Il sera réalisé de manière à informer «intelligemment» les usagers de la situation du trafic, du temps nécessaire pour se rendre d'un point de la ville à l'autre, de proposer des itinéraires... Il a même pour rôle de «réduire l'accès pour un secteur victime d'accident où le seuil de pollution a été dépassé».

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