Le dernier bilan de la Protection civile rendu public, hier, relève que 18 personnes ont trouvé la mort et 49 autres ont été blessées dans 19 accidents de la circulation survenue au cours de 48 heures seulement sur le territoire national. L'hécatombe routière continue, les bilans sont de plus en plus lourds à chaque fois. Le facteur humain est classé premier comme cause de ces accidents, ensuite vient l'état des routes qui est parfois aussi la raison de ces drames comme la RN23 entre Laghouat et Aflou qui a connu des accidents mortels comptant une trentaine de morts. Ainsi pendant ces 48 heures cités dans le bilan d'hier de la Protection civile, le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya d'El-Oued où trois personnes sont décédées et six autres ont été blessées, suite à une collision entre deux véhicules légers, survenue au niveau de la route nationale n°16 , dans la commune de Debila. En effet, le phénomène des accidents de la circulation a pris de l'ampleur ces dernières années, amenant les pouvoirs publics à agir par un durcissement de la législation régissant le domaine de la sécurité routière, parallèlement à des actions de prévention et de sensibilisation. Selon les dernières statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR), 1 919 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route et 21 290 autres ont été blessées durant le premier semestre 2016. En 2015, les accidents de la route ont fait 4 610 morts dont plus de 1 500 âgés de moins de 30 ans, soit près de 34%, et les jeunes ont représenté 41% du nombre global des blessés enregistrés lors de la même période (55 994), d'après la même source. Le président du Centre, Ahmed Naït El-Hocine, avait estimé que les pertes humaines dues aux accidents de la route ont atteint un taux inacceptable, relevant une moyenne de 12 morts et 160 blessées par jour. Face aux proportions alarmantes prises par ce phénomène, un renforcement de la législation régissant la circulation routière, en amont par des mesures préventives et en aval par le durcissement des sanctions, a été annoncée à l'issue de la réunion du Conseil des ministres du 26 juillet dernier. Par ailleurs, un avant-projet de loi adopté lors de cette réunion propose notamment, au titre des mesures préventives, le renforcement de la formation et de la qualification des conducteurs, en particulier les conducteurs professionnels, l'amélioration du contrôle technique et de sécurité routière, et la mise en place d'organes nationaux de prévention et de coordination dans le domaine de la sécurité routière. Au titre des mesures répressives des délits et contraventions liées à la circulation routière, il est proposé le durcissement des classifications et des sanctions des délits et contraventions, ainsi que l'introduction du système de permis de conduire à points permettant le traitement instantané des infractions.