Deux nourrissons ont trouvé la mort et ce, suite à leur vaccination. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, a confirmé, à Alger, que les résultats de l'enquête menée par la commission d'experts chargés de la vaccination allaient déterminer les véritables causes du décès de nourrissons après avoir été vaccinés. Le ministre, qui s'exprimait en marge d'une visite à l'Institut national de santé publique (INSP), a fait savoir que le lot de vaccin inoculé à cinq nourrissons dans une clinique privée à Rouiba et dont deux ont décédé juste après la vaccination et un autre lot administré à 33 bébés à Larbaa (Blida) parmi lesquels un a succombé immédiatement après avoir été inoculé. Il a annoncé que la commission d'experts se réunira la semaine prochaine pour enquêter sur les causes de ces décès, excluant que le vaccin en soit la cause du moment, a-t-il dit, que les autres nourrissons sont en bonne santé. Le premier responsable du secteur a rassuré les citoyens que l'Etat était soucieux de garantir des médicaments et des vaccins de qualité avérée et reconnue par l'organisation mondiale de la santé (OMS), partie habilitée à faire les recommandations et prescriptions nécessaires en la matière. M. Boudiaf a fait remarquer par ailleurs que le département ministériel a constaté un recul de l'intérêt des praticiens de la santé au niveau de certaines structures et des craintes des citoyens suite à l'annonce du décès de nourrissons après avoir été vaccinés d'autant plus que cette affaire a été médiatisée, évoquant un possible retour au système de vaccination classique comme mesure préventive pour rassurer les citoyens en attendant qu'il soit catégoriquement établi que les nouveaux vaccins ne sont pas responsables des décès enregistrés. Pour sa part, le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Smail Mesbah, a infirmé tout lien du vaccin avec les décès déplorés, précisant que ces vaccins étaient inscrits au calendrier national et recommandés par l'OMS et que plusieurs pays du monde les utilisaient. Il a pour sa part indiqué que les résultats de l'enquête trancheront cette question. Le nouveau calendrier de vaccination mis en œuvre à partir de décembre 2015 a touché les nourrissons nés à partir du 15 septembre 2015. Il a été actualisé pour concerner tous les enfants nés à partir de mois d'avril 2016, rappelle-t-on. Par ailleurs, Abdelmalek Boudiaf a appelé à la promotion de la santé publique à travers la réhabilitation de l'Institut national de santé publique (INSP). Lors d'une visite à l'Institut, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de promouvoir la santé publique à travers la réhabilitation de cet établissement en lui redonnant la place qui lui sied parmi les grands établissements de santé dans le monde. Notant avec satisfaction «la reconnaissance des organisations internationales pour les réalisations accomplies par l'Algérie dans le domaine de la santé», le ministre a appelé à davantage d'efforts pour faire du système de santé un «modèle à suivre» dans la région. M. Boudiaf a fait état de la disponibilité des autorités publiques à apporter l'aide matérielle et humaine à l'INSP, dont la création remonte aux premières années de l'indépendance. L'objectif étant de jouer un «rôle important» dans la prise en charge de la prévention et de la santé du citoyen, a-t-il dit. Le nouveau directeur de l'Institut, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, a présenté, à l'occasion, un exposé exhaustif sur les principales missions de l'Institut qui compte des classes administratives et scientifiques et dont la mission principale est la recherche scientifique et la réalisation d'enquêtes nationales et environnementales, outre la formation et la formation continue pour tous les corps du secteur médical. Soumia L.