La maison de la presse Malik-Aït-Aoudia de Tizi Ouzou, inaugurée le 22 octobre 2015, et, initialement, du moins jusqu'au mois de mai dernier, rattachée à la maison de la presse Tahar-Djaout d'Alger pour la gestion et l'exploitation, n'est toujours pas opérationnelle. L'APW de Tizi Ouzou a refusé de délibérer pour le transfert de propriété, a indiqué, hier, le P/APW. «Nous nous opposons à une gestion centralisée de cet édifice », a affirmé Mohamed Klaleche. S'exprimant en marge d'une rencontre avec les représentants locaux des médias, organisée par le wali, Mohamed Bouderbali, au siège de la wilaya à l'occasion de la Journée nationale de la presse, le P/APW s'est dit favorable à une gestion décentralisée. «L'APW dégagera le budget nécessaire», a-t-il dit. Le wali, en réponse à une question d'une consœur, a, pour sa part, assuré que la mise en service de cette structure interviendra sous peu. «Nous sommes en train d'examiner le dossier», a indiqué M Bouderbali, rappelant que les autorités locales ne ménageront aucun effort pour, a-t-il dit, d'une part, faciliter le travail des journalistes et correspondants et, d'autre part, œuvrer pour l'épanouissement de la corporation et la levée de toutes les contraintes entravant l'accès à l'information. Début mai dernier, soit à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le secrétariat général du ministère de la Communication a saisi la wilaya au sujet de la gestion de cet édifice, avait révélé l'ex-wali, Brahim Merad. Après que, a-t-il précisé, le ministère de la Communication a décidé de confier la gestion de cette structure aux responsables de la maison de la presse Tahar-Djaout d'Alger. Une commission du ministère de la Communication était même attendue à Tizi Ouzou pour «finaliser la procédure relative à la gestion et l'exploitation de la maison de la presse Malik-Aït-Aoudia. A peine un mois après, soit au mois de juin dernier, le ministre de la Communication, Hamid Grine, avait déclaré, à Tizi Ouzou, en marge d'une visite de travail et d'inspection, que le cahier des charges de gestion de cet établissement était en cours de finalisation par la maison de la presse Tahar-Djaout d'Alger à laquelle sera rattachée celle de Tizi Ouzou, pour sa gestion. «Le retard accusé par la mise en service de la maison de la presse Malik-Aït-Aoudia est dû à quelques contraintes bureaucratiques, qui ont été levées», avait-il assuré. Auparavant, le wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, a, en présence des représentants locaux des médias, procédé à un dépôt de gerbe de fleurs à la place de la liberté de la presse et s'était rendu au siège de la radio locale où il était l'invité de la rédaction, avant de partager un déjeuner avec la presse locale. Parallèlement, la direction de la culture a prévu, à la même occasion, un hommage aux journalistes Belkacem Messaoudi, Saïd Freha, Mohamed Haouchine et Rachid Hamoutène autour d'une table ronde sur le thème «Quand la presse œuvre pour l'acte culturel et sociétal».