La commission chargée d'élabor les métiers à haute pénibilité dans le cadre du projet de loi relatif à la retraite, qui a été installée récemment par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), est en phase de définir le critère médical et scientifique de ces métiers. Selon le conseiller auprès du secrétaire général de l'UGTA, Lakhdar Badreddine, ce travail est confié à des médecins spécialistes en médecine du travail, estimant qu'«il s'agit d'un travail laborieux». La commission compte plus d'une trentaine de membres représentant les fédérations de l'UGTA, des médecins et des experts dans le but de recevoir des propositions liées aux métiers à haute pénibilité. «Elle effectuera des visites sur les lieux de travail pour se rassurer des postes définis à haute pénibilité», a-t-il expliqué. Dans le souci de préserver le système de retraite et de garantir sa pérennité pour les générations futures, le gouvernement avait engagé un projet de réforme après une concertation avec les partenaires sociaux (UGTA-Patronat) lors de la 19e tripartite du 5 juin 2016, rappelle-t-on. Cette réforme vise à revenir à l'âge légal de départ à la retraite, fixé par la loi et à abroger l'ordonnance 97-13 relative la retraite sans condition d'âge et à la retraite proportionnelle. A cet effet, le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi 83-12 du 02 juillet 1983 relative à la retraite, prévoit essentiellement 5 mesures phares. Il s'agit, notamment, du maintien de l'âge minimum de la retraite à 60 ans et du maintien de la possibilité de départ à la retraite de la femme travailleuse à sa demande dès 55 ans. Il est à noter que les travailleurs dans des postes de travail à haute pénibilité pourront bénéficier de la retraite avant l'âge de 60 ans. Un décret exécutif définira les différents métiers concernés.