Une ambiance festive et un moment de partage entre les participants nationaux et étrangers a marqué la 8e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa. Cette manifestation de dimension internationale qui s'est déroulée avec beaucoup succès a été marquée aussi par la présentation d'une trentaine de spectacles et l'organisation d'un colloque sur le thème «Le théâtre et la mythologie en Méditerranée», d'un séminaire de formation sur «La critique théâtrale», ouvert aux journalistes participants au festival ainsi que d'une journée hommage et évocation de feu Nabile Farès. L'ouverture de cette édition a été étrennée par une parade sillonnant les artères de la ville de Béjaïa allant du théâtre régional de Béjaïa jusqu'à la maison de la culture Taous-Amrouche, un défilé composé notamment de la fanfare et scouts d'El-Kseur, des troupes folkloriques de Sidi-Bel-Abbès et de Ghardaïa, d'échassiers, de clowns, de danseurs en costumes traditionnels et qui a vite pris l'allure d'une grande fête aux accents de carnaval. Plusieurs compagnies théâtrales venues de 17 pays ont rehaussé de leur présence ce rendez-vous, en l'occurrence la France en tant qu'invité d'honneur, l'Egypte, l'Allemagne, l'Autriche, la Jordanie, l'Italie, la Suisse, le Chili, le Qatar, la Serbie, la Tunisie, la Russie, l'Irak et la Turquie. Les œuvres présentées ont, quant à elle, séduit tant par la force des textes que par la profondeur du jeu d'acteurs. C'est le cas par exemple de la pièce française Le Porteur d'Histoire d'Alexis Michalik, récipiendaire de deux Molières (texte et mise en scène) en 2014, la pièce a été suivie avec enthousiasme et curiosité et a été à la hauteur de son retentissant succès et ce, grâce à un jeu d'acteurs d'une extrême justesse, d'une mise en scène subtile et d'un texte mordant. La pièce The Great Disaster, qui refait le récit de Cave du naufrage du Titanic de la compagnie Askell Amour à ma mère de Léonore Canales a, quant à elle, séduit le public, décapant d'humour car croquant les rapports entre l'autorité et le peuple. Le spectacle Radrigan et Beckett entre trois continents de Mauricio Celedon, un spectacle vivant joué en plein air a aussi su gagner la ferveur du public. Ces pièces ont été également représentées dans des espaces en dehors de la ville de Béjaïa dans la commune d'Amizour, d'Akbou, de Souk El-Tenine, dans les résidences universitaires Berchiche El-Kseur et Ireyahen de Béjaïa. Fin en apothéose pour ce festival qui, une semaine durant, a multiplié les surprises agréables en offrant une palette de spectacles de haute facture à l'image du spectacle turc, Barbaros, un spectacle alliant musique et danse moderne et glorifiant La lége eyhan Murpyh de l'Istanbul State Opera. Le spectacle présenté en deux actes avec des ambiances et des styles distincts, exalte la vie des frères Aroudj, notamment l'aîné, communément connu sous le nom de Barberousse, roi des corsaires en Méditerranée. Le théâtre non conventionnel (théâtre de rue) a eu aussi la part belle lors de la 8e édition du Festival international de Béjaïa qui s'est déroulé du 30 octobre au 4 novembre avec la programmation d'une dizaine de spectacles en plein air sur un répertoire qui en compte 22 pièces.