Il y a dans les déclarations des officiels en charge de la préparation de la réunion de Vienne des contradictions de taille importante sur la réduction de la production des pays membres de l'OPEP, et des pays non-membres de l'OPEP, et de la position de l'Iran de revenir sur ses intentions d'augmenter sa production. Le flou demeure entier sur deux chiffres qui reviennent dans les déclarations. 500.000 comme le confirme à partir de Paris le PDG du groupe Total, et 4 à 5 millions selon d'autres sources afin de rééquilibrer un marché suralimenté en hydrocarbures depuis environ plus de deux ans. M. Boutarfa qui avait reçu le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minérales, M. Khalid al-Falih, avait lors d'un entretien abordé «les perspectives de mise en oeuvre de l'accord historique d'Alger auquel sont parvenus les membres de l'OPEP le 28 septembre dernier, lequel a pévu de réduire la production de l'OPEP à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour», pouvait-on lire dans le communiqué publié par l'APS. Les deux ministres «se sont montrés très optimises quant à la perspective de trouver un accord juste, équilibré et équitable lors de la prochaine réunion de l'OPEP prévue le 30 novembre à Vienne qui viendra concrétiser l'accord d'Alger», précisait le communiqué. Ainsi, à propos d'une réduction de plus en plus probable, le PDG du groupe pétrolier français Total, Patrick Pouyanné, a estimé possible qu'un accord sur une limitation de la production de pétrole soit conclu lors de la réunion de l'Opep à Vienne le 30 novembre, à condition que la Russie y adhère. «Je pense aujourd'hui qu'il y a une dynamique vers un accord», a déclaré Patrick Pouyanné lors d'un forum énergétique tenu jeudi à Paris. «Maintenant, ça ne sera possible que si les pays non OPEP, et donc la Russie, participent à l'accord parce que l'OPEP - l'Arabie (saoudite) - ne prendra pas sur elle toute seule un accord si la Russie n'y participe pas», a-t-il ajouté. Le dirigeant a toutefois dit ignorer l'impact de l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis sur «la dynamique de la discussion». Les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), menés par l'Arabie Saoudite, se réunissent le 30 novembre à Vienne et pourraient décider de réduire leurs quotas de production pour soutenir les prix du pétrole, qui ont plongé depuis deux ans sous l'effet d'une offre excédentaire. Pour éviter que cette mesure ne soit annulée par une hausse de l'offre des pays extérieurs à l'organisation, ils tentent de convaincre certains, comme la Russie, de se joindre à cette démarche. Selon l'APS, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, l'O PEP leur a ainsi proposé de réduire leur production de 500 000 barils par jour, ce qui suppose que les 500 000 barils par jour ne concerne que la Russie.