Béni Maouche a de tout temps enfanté des hommes libres, de toutes les époques, ayant marqué ses insurrections avec cheikh Ben Haddad, via les mouvements nationalistes, à la révolution de 1954, ce haut lieu a marqué son tribut de la révolution et payé de son sang ses sacrifices à la nation. Déclarée zone interdite, aucun de ces villages n'a été épargné par des bombardements et tueries dont Trouna, Aguemoun... en gardent des stigmates et traces de la sauvagerie colonialiste. 1 014 martyrs ont inscrit en lettres d'or l'histoire de ces montagnes d'Achtoug et des nombreux villages ont tous contribué aux combats. Leurs luttes ont débordé jusqu'aux Ath Yâala où moudjahidine et moussebiline ont contribué à porter des coups durs à l'ennemi dès 1955 en y menant les premiers attentats et notamment à Dallagua (Béni Ourtilane). Pour se rappeler les frères d'armes, l'histoire pour la mémoire et la postérité, l'Organisation des moudjahidine a tenu à remémorer un haut fait historique, la bataille de Tizi Nath Rafâa qui correspond au 16 décembre 1956. L'histoire d'une bataille, qui verra les rangs de l'ALN se réduire de 400 martyrs qui tombèrent au champ d'honneur, l'ennemi narre Si Saâdaoui a aussi subi des pertes considérables. Un millier de martyrs, mais aussi de vaillants guerriers qui ont eu l'insigne honneur de mener le pays à l'indépendance, à l'exemple de Si H'mimi nath Fadel (décédé en 2003 et enterré à El Alia). Il aura été présent le 17 juin 1962 au meeting animé par les figures emblématiques de la révolution Krim, Boudiaf et Ouamrane. Aujourd'hui, cette région qui se compare aussi à sa belle et savoureuse figue récemment labellisée et introduite depuis dans les marchés d'outre-mer, reste également en appel pressant pour s'assurer d'un développement harmonieux, à sa mesure et sur tous les plans. C'est un appel, mais c'est aussi tout l'esprit et le prolongement d'une révolution «la grande» précisera un moudjahid rencontré au musée de cette localité ouvert fraîchement et qui reste le pourvoir en objets historiques.