Dès la sortie de la ville d'Azazga qui lui fait limites à Azaghar, ou à son autre extrémité, qu'est Aghoulad qui signe le fronton béjaoui, ou enfin de Tifrit, son autre voie vers la mer, à Aït Bouhouni, autre porte du majestueux Akfadou, c'est l'immense périmètre acquis anciennement aux Aït Ghobri, aujourd'hui les Yakourennois (Iâakouren). Une œuvre imposante, se dresse à perte de vue, où la verdure dessine les couleurs de la nature et se confond admirablement avec la montagne et ciel auquel colle un bleu indigo, créant l'attraction captivante, parfaite, irrésistible et envoutante. Une communauté (arche) rebelle, révolutionnaire, opposant... qui a payé son tribu, pour l'indépendance du pays du joug colonial, en témoigne, sa désignation de « zone interdite ». Chassés de leur village ancestral Thadarth majestueuse qui semble embrasser le ciel du haut de ses 1 000 m, c'est vers des villages en aval, Oulmouthen, Begoub... que ses habitants s'y refugièrent. Chaque hameau, chaque foyer, chaque villageois peut se targuer d'avoir adhéré à la révolution. Surnommée, tantôt par petite suisse africain relais ou perle de l'Akfadou, bois sacré, havre de paix...c'est davantage pour « sa forêt » qu'elle est réputée. Une forêt qui lui procurait il ya si peu, des ressources inestimables à travers l'exploitation de son liège, sa bruyère...richesses, malheureusement perdues, voire dilapidées de nos jours. Dès Azaghar, lieu où se dresse aujourd'hui l'hôpital Meghni lounes, une sensation de grande fraîcheur signe l'entrée et la perception d'un autre univers, qui libère, de tout stress et pression des grandes métropoles et fait oublier ses nuisances et ses pollutions. Une forêt vous prend alors en ses tréfonds, et vous berce aux rythmes de son grand calme, à la limite d'un silence, qui bruisse pour autant de par sa mélodie si étrange qu'habituelle. Vos narines sont envahies d'une foule de senteurs et arômes de fougères, de thym et autres plantes...prisée, par le bien-être qu'elles procurent. L'air est fortement oxygéné, son eau claire et limpide dont en témoigne depuis pour de nombreuses fontaines dont certaines relèvent des années 1930. Fortement minéralisée, à la limite même de sauvage jaillissant pour la postérité des fins fonds de ces lieux enchanteurs. Endroit paradisiaque, qui caresse vos sens, stimule vos appétits et vous procure cette transition et retours vers les sources. Un lieu, qui aurait pu inspirer tant de poètes, mais aussi tant d'architectes pour y dessiner, ériger des centres de détentes, de repos, de sports...quand son unique hôtel Tamgout, est bien loin de répondre à cette foule de pèlerins, sans cesse croissante, de ceux qui en raffolent de ces décors, à ceux de la mer. L'endroit reste des plus étonnants, et suscite encore attraction, ses avantages restent enfouis dans ses profondes contrées, qui gardent encore des traces d'un passé sublime, et des vestiges à vous replonger au temps, ce bourg produisait bouchons et pipes, où il était l'hospitalier pour des hôtes d'une quinzaine de colonie de vacances, et pour nombreux habitués qui ont su l'apprécier. Il est un endroit, au cœur d'une forêt lointaine, aux pieds d'un fleuve encore fluide, où Sidi l'hadj Inesmane a dressé son mausolée prés d'un point d'eau. Aussi énigmatique, que vraissemblable...l'endroit, restera aussi inviolable que mystérieux. Ayant servi de refuge aux moudjahidine, jamais il ne sera atteint, par les coups de mortiers dont il fut maintes fois bombardé, ni par les feux dont on voulait le brûler... il fera office de légende locale. Aujourd'hui, Yakouren jouit encore de nombreux visiteurs, ils sont encore là, ils sont visibles, à la fontaine fraiche, à Sidi Braham et à l'entrée du village, il va sans dire que c'est tout un autre produit qu'on leur sert, loin du label authentique, mais il restera un produit de campagne. Sur toute l'étendue de cette route nationale n° 12, c'est davantage cet axe pénétrant les villages de Yakouren ville, Tizi T'Ghidet, et montant crescendo vers Tamliht et Tagma l'historique, qui sont certes, davantage mis en avant, où s'exhibe également dame nature, rendant célèbres pour les passants et autres visiteurs ses quelques pourtours. A l'exemple d'un iceberg... le plus beau, se terre à son arrière plan, profondément enfoui et méconnu, probablement, pour encore une période encore lointaine. Tant que la volonté de les faire découvrir cette immensité, et cette beauté hors du commun, tarde à remonter en surface, les curistes de cette station climatique, ne connaîtront que ces abords de ... sa route. Qui restent loin, bien loin même, de toute l'hospitalité dont ils peuvent se prévaloir à aller plus loin un jour, peut être !?