Africom à l'œuvre Le commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom) a confirmé que, en coordination avec la Somalie, les forces de l'Union africaine et les conseillers américains, il a lancé une frappe aérienne contre les Shabaab dans le cadre d'une opération de lutte contre le terrorisme le 7 janvier. Africom a déclaré dans un récent communiqué que la frappe d'autodéfense a été menée contre le groupe terroriste lié à Al-Qaïda à Gaduud, ville située dans le nord de Kismayo, dans le sud de la Somalie. «Lors d'une opération de lutte contre le terrorisme pour éliminer les Shabaab, les forces partenaires ont estimé que les combattants shabaab menaçaient leur sûreté et leur sécurité», a indiqué Africom. Africom a indiqué également que Washington a mené une frappe d'autodéfense pour neutraliser la menace mais qu'aucun combattant ennemi n'a été tué. «Les Etats-Unis restent engagés auprès de nos partenaires pour éliminer le terrorisme et renforcer la sécurité dans la région», a ajouté Africom. Bombardements à outrance Un rapport du Council on Foreign Relations (CFR) a montré que Washington a bombardé la Syrie, le Pakistan, l'Afghanistan, la Libye, le Yémen ainsi que la Somalie en 2016. Pas moins de 26 171 bombes ont été larguées. 72 par jour. Trois par heure. Les frappes militaires américaines ont été nombreuses en 2016. Très nombreuses. Alors que Barack Obama s'apprête à laisser sa place à Donald Trump dans le fauteuil du Bureau ovale, le Council on Foreign Relations (CFR) a publié une étude sur les bombardements des forces étasuniennes l'année dernière. Le toujours président des Etats-Unis avait fait du désengagement militaire de son pays une promesse de campagne, pourtant, le think tank basé à New York nous apprend que Washington a bombardé au moins sept nations en 2016 : la Syrie, l'Irak, le Pakistan, l'Afghanistan, la Libye, le Yémen et la Somalie. Mémoire courte Toujours à la pointe de l'information, le plus souvent non recoupée et non étayée, le quotidien Le Monde des 8 et 9 janvier 2017 reprend à son compte les assertions de la communauté américaine du renseignement «démontrant» l'implication russe dans la campagne présidentielle américaine qui voit la victoire de l'improbable candidat, Donald Trump. Ce journal de référence de l'intelligentsia parisienne, qui ne parvient toujours pas à digérer la défaite de la candidate qu'il avait adoubée, Hillary Clinton (pas plus que le Brexit), enfourche le cheval du bouc émissaire tout désigné par le monde interlope du renseignement américain : le président russe, Vladimir Poutine. Cela ressemble fort à la formule qui dit bien ce qu'elle veut dire : «la main de Moscou...». Dans cette histoire, le président américain a la mémoire courte. Il oublie, qu'en matière d'espionnage, les Etats-Unis donnent souvent la pire des leçons.