L'Algérie est résolue à faire des 20 prochaines années une ère de véritable développement pour l'énergie durable, a affirmé le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa. «Nous avons fixé des objectifs ambitieux et prometteurs pour les énergies renouvelables et nous sommes résolus à faire des 20 prochaines années une ère de véritable développement pour l'énergie durable», a souligné Boutarfa dans une interview au groupe britannique d'expertise économique, Oxford Business Group, publiée dans son rapport «Algérie 2016». Le ministre a rappelé que le programme national des énergies renouvelables prévoit l'installation d'une puissance de 47-51 TWh d'ici 2030, dont plus de 9 TWh d'ici 2020. La phase initiale de ce programme a déjà été lancée et, depuis la fin de 2016, l'Algérie ayant une capacité de 343 MW répartis sur 14 wilayas, a-t-il relevé Et de souligner qu'actuellement, 16 usines d'une capacité de 195 MW sont déjà fonctionnelles et fournissent de l'énergie renouvelable au réseau, et six autres le seront prochainement. Ces premières usines ont permis d'identifier les contraintes et les défis qui peuvent survenir lors du développement de grands projets d'énergies renouvelables, a expliqué le ministre. Il a souligné que le programme national de développement de l'énergie renouvelablen permettra le développement à grande échelle, des installations renouvelables associées à une industrie nationale qui comprendra tous les éléments de la chaîne de valeur renouvelable, dont l'ingénierie, l'équipement et la construction. «Nous accordons une attention particulière à la création des meilleures conditions pour atteindre les objectifs assignés à la nouvelle stratégie de développement des énergies renouvelables», a affirmé le ministre. L'évaluation du secteur énergétique national a confirmé que l'Algérie possède les compétences et les capacités nécessaires, et c'est sur cette base que sa stratégie «visera à aider les entreprises participantes à se développer en leur garantissant un environnement propice à leur développement», a-t-il encore souligné. Boutarfa a souligné qu'afin d'accélérer la mise en œuvre du programme, un appel aux investisseurs pour 4.000 MW, en technologie solaire, est finalisé par le secteur énergétique pour la mise en place des installations de production d'électricité à partir de sources renouvelables. Il a précisé que l'appel permet aux investisseurs de construire des centrales pour l'énergie renouvelable sur des sites présélectionnés, ce qui facilitera les aspects procéduraux pour les investisseurs, et permettra d'accroître le rythme de mise en œuvre. Des études sur la connexion de ces sites au réseau électrique sont en cours pour déterminer la capacité des centrales électriques à installer, a-t-il dit. Boutarfa relève que ce mode de mise en œuvre exigera la recherche de partenariats internationaux « forts, bénéfiques et équitables pour permettre à l'Algérie d'investir dans une véritable transition énergétique visant des modèles de production et de consommation propres, rentables et durables ». En plus du mécanisme d'appel d'offres pour les investisseurs nationaux, et/ou étrangers, pour former des partenariats, un mécanisme spécifique d'enchères de quantités d'énergie renouvelable sera mis en place pour les investisseurs nationaux.