A deux mois de l'élection présidentielle, le président François Hollande et son gouvernement s'emploient à calmer le jeu dans les banlieues et sur le terrain politique, après des violences urbaines déclenchées par le viol présumé d'un jeune Noir lors d'un contrôle policier. A deux mois de l'élection présidentielle, le président François Hollande et son gouvernement s'emploient à calmer le jeu dans les banlieues et sur le terrain politique, après des violences urbaines déclenchées par le viol présumé d'un jeune Noir lors d'un contrôle policier. «On ne peut pas accepter, à cause d'un drame que j'ai moi-même dénoncé, qu'il y ait de la casse», a déclaré François Hollande lors d'un déplacement à Aubervilliers, une banlieue défavorisée au nord de Paris. «Je refuserai aussi toutes les provocations, tous ceux qui veulent diviser, qui veulent séparer, qui veulent opposer, qui veulent briser ce qui est la vie en commun», a-t-il ajouté après avoir inspecté un dispositif pour favoriser l'emploi des jeunes. En dépit de plusieurs milliards d'euros d'investissement de l'Etat, notamment dans la rénovation et la construction de logements, les habitants de banlieue, comme ceux d'Aubervilliers, ne se montraient guère convaincus par la visite du président socialiste. Lors de la présidentielle de 2012, ce dernier avait réalisé de bons scores en banlieue mais, très impopulaire, il a renoncé à solliciter un nouveau mandat. Depuis plusieurs jours, certaines banlieues défavorisées de Paris connaissent des violences sporadiques, avec des incendies de voitures ou des jets de pierre visant les forces de l'ordre. Au moins 25 personnes ont encore été interpellées dans la nuit de lundi à mardi pour des violences urbaines. Ces incidents font suite à l'arrestation violente le 2 février par la police de Théo, 22 ans, lors d'un contrôle d'identité. Le jeune homme Noir a dû être opéré et hospitalisé. Le gouvernement craint désormais une multiplication des incidents dans les banlieues déshéritées, dont la situation était jusque-là largement absente des débats à deux mois de l'élection présidentielle.