C'est une nouvelle opération à peine voilée au mépris du pouvoir d'achat du citoyen. Loin de toucher le salaire décent, les consommateurs sont littéralement touchés de plein fouet par la nouvelle hausse des prix des produits de première nécessité ainsi que la folie mercuriale des fruits et légumes, qui connaît une hausse vertigineuse, et ce, depuis le mois de janvier dernier. Subséquemment, des distorsions de concurrence inacceptables et surtout déloyales sont observées. Dans ces nouveaux grilles des prix imposées, et ce, devant l'indifférence indéniable des responsables concernées par ce grave problème de flambée inflationniste. Qui d'ailleurs, commence déjà à faire sortir de leurs gongs, les ménages sans ressources, les smicards et autres fonctionnaires qui n'ont vu que dalle des revalorisations des traitements décrétés par l'Etat-Providence. Dans ce contexte de l'alpha et l'oméga de l'inaction des pouvoirs publics qui ont choisi le silence césarien ou selon, plusieurs personnes rencontrés ou approchés sur la question pertinente de la hausse des prix orchestrées, qui d'ailleurs, commencent sérieusement a occupé les devants de la scène sur les différentes agoras du chef-lieu, diront en ces termes, et à l'unanimité : «Il ne faut pas être spécialiste en économie ou haut responsables de l'Etat pour nous faire berner par des discours des salons feutrés et boxés. De qui se moque-t-on en effet ? Surtout, sur le fond, ou le gouvernement actuel continue de tromper la troisième couche de la société algérienne. La revalorisation colossale des salaires des fonctionnaires de l'Etat, personnel dit à solde globale et autres travailleurs des secteurs pétrochimiques à encourager les divers intervenants et autres barons intouchables sur la scène à mettre la main à la pâte des additions et autres soustractions dans les divers prix qui touchent les malheureux consommateurs. Comment voulez-vous faire comprendre à des mandataires, aux gros bras des halles centrales, importateurs et autres grossistes que ce n'est pas tout ce beau monde qui touchent 60.000 DA et plus ? Difficile de chiffrer si l'on ajoute les rappels à la pelle et on voit la conjecture aujourd'hui avec l'avalanche vertigineuse des prix qui ne cessent de grimper vu cette incroyable masse salariale ambulante qui se chiffre a des milliards. Les heureux fonctionnaires de l'Etat -providence peuvent déjà sourire, mais la plupart des populations de la troisième couche de la société algérienne, cette majorité silencieuse, sont inquiets quant à cette énième flambée agencée des prix sur le marché. Ceux-ci redoutent l'inaction des pouvoirs publics sur la question délicate des nouveaux prix affichée par la plupart des commerçants, ce d'autant les garanties du ministre du Commerce, qui à chaque hausse des prix, d'ailleurs « crié » sur le toit de notre unique télévision, ne produisent pas toujours les effets souhaites par les smicards et les fonctionnaires, qui touchent à peine 25.000 dinars, qui ont toujours du mal à joindre les deux bouts. En effet, malgré les mesures coercitives et dissuasives et les promesses non tenues de maîtriser le marché, rien ne s'est matérialisé sur le terrain. Ces mesures, déjà largement diffusées ne sauront être discutées qu'au prochain conseil des ministres, qui, paraît-il, aura lieu après la prochaine rentrée sociale. Le ministre du Commerce qui est de bonne foi, devrait ouvrir les yeux sur le monde réel des transactions : tout a augmenté au marché. La raison pousse à dire que cela est allé trop loin. Quelle raison ? La raison morale ? Oui. En tout cas, cette nouvelle crise sociale qui pointe a l'horizon. Quand la politique est impuissante à empêcher des iniquités, l'inégalité tout juste peut-elle les amoindrir un peu pour les plus vulnérables et autres smicards, alors l'opinion se tourne vers les symboles d'impunité et d'injustice. Nous y sommes. Les pouvoirs publics qui ont la destinée de ce pays partiellement fragilisés devraient ouvrir les yeux sur le monde réel et le comprendre d'eux-mêmes. Au niveau de l'unique halle central du chef-lieu, situé au nord-ouest de la ville, les quelques mandataires rencontrés ce lundi se sont blackboulés de nous répondre, en nous recommandant de se connecter auprès de ceux qui gardent les caribous des complexes et autres chambres frigorifiques subventionnés par l'Etat-Providence, disséminés à travers le territoire de la wilaya et qui se compte dans la fourchette de plus de 170 chambres. Anarchie dans la wilaya de mascara qui cause l'augmentation des prix est due essentiellement aux intermédiaires qui stockent dans ces fameuses chambres froides de l'Etat providence, c'est-à-dire dans le cadre à l'appui au profit des gros fellahs intouchables et proches de certains décideurs dans la wilaya de Mascara , voir même en haut lieu des hauts érigés du pouvoir, où des quantités importantes de pommes de terre, d'oignons, d'oranges, de pommes et même de bananes pour que leur prix augmente. Les exemples ne manquent pas dans ce contexte néfaste, d'où l'absence des services concernés de l'Etat, qui sont pourtant chichement rémunérés. «A chaque hausse des prix des fruits et legumes, c'est une escadre de contrôleurs des prix, de journalistes et autres correspondants de presse qui nous agressent de toutes part par des questions à nous faire vomir cette profession de mandataire. On n'est pas ici pour enfreindre la loi, on ne fait qu'appliquer notre marge bénéficiaire, qui est loin d'être préférentielle», se révolte un mandataire.