Le flou persiste. Le dossier Fédération algérienne de football s'enfonce chaque jour davantage. Les cloches de l'incompréhension retentissement et assourdissent ceux qui veulent déchiffrer ce qui se passe réellement. Les déclarations des uns et des autres ne collent pas, au contraire, elles s'entre-déchirent. Moralité, personne ne veut de ces déclarations, tout simplement personne ne veut y croire à un bout de ce qui se raconte ça et là. Le foot est atteint d'une fièvre qui risque de l'enterrer et ne le pleureront que ceux qui avaient tant donné pour qu'il résiste à toutes ces vagues soulevées par des personnes qui trouvent un intérêt. Dans une déclaration à l'agence de presse algérienne (voir en page 23), Ali Baâmeur, président de la commission électorale de la FAF a apporté quelques éléments de réponses par rapport à ce grand cirque qui secoue notre football national. Il dira «je suis vraiment déçu que les choses aient pris cette tournure.» Une déception que partage tout le peuple algérien. Alors pourquoi et qui entretient ce climat qui persiste et qui fait perdre confiance à tout le monde ? Il avouera que son équipe n'a à aucun moment, failli à sa mission, «bien au contraire, nous avons mené jusqu'au bout notre tâche loin de toutes les turbulences». Il indiquera que seul l'intérêt général guide leur mission. Il fera remarquer que dans ce cadre, la commission qu'il préside a constaté qu'un dossier ne remplissait pas les conditions d'éligibilité, celui du candidat Zetchi comme le stipule la loi, à ce moment poursuivra-t-il «nous l'avons donc rejeté. Il fallait donc revoir les étapes par rapport à cette nouvelle donne, d'où le communiqué que nous avons publié sur le site de la FAF annonçant, entre autres, le report des élections pour le 27 avril prochain.» C'est ce coup de tonnerre qui illuminera davantage ceux qui mettront le feu à la baraque. S'agissant du communiqué publié puis retiré sur le site de la FAF, le président de la commission s'en lave les mains, «aux auteurs de prendre leur responsabilité», dira-t-il. Mais il ne dit pas qui sont ces auteurs ? Pourquoi avoir publié ce communiqué ? Seront-ils dénoncés ? Quand ? Et par qui ? En somme, il y a bien des personnes qui tirent les ficelles et qui cherchent le pourrissement. «Pour moi, la réunion de la commission électorale s'est belle et bien tenue, j'ai le PV en main, sur la base duquel le communiqué a été publié. Les documents sont là et ils ne peuvent pas disparaître contrairement à ceux publiés sur le site de la FAF». Le tracé de cette situation devient plus visible. L'intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports dans ce conflit est un autre paragraphe qui fera remuer ce dossier. Faire signer un autre communiqué avec de nouvelles échéances. Le président, signe et persiste, il n'a de «compte à rendre à personne, rien qu'à l'assemblée générale de la FAF, seule habilitée à demander des explications sur mon travail». «Premièrement, personne ne m'a invité ni demandé de signer quoi que ce soit, moi j'ai fait mon boulot, j'ai rendu publiques les conclusions des travaux de ma commission». A partir de cet instant, faudrait comprendre que le MJS n'aurait pas invité le président à une négociation. Sur un autre volet, et pour une meilleure information, il rappellera qu'entre l'AGO et l'AGE, il faut 60 jours, du moment que l'AGO s'est déroulée le 27 février, il nous est donc impossible de la tenir le 20 mars. Le communiqué de lundi mentionne que la date de dépôt des candidatures est prorogée au 27 mars et que l'élection est fixée au 27 avril 2017. Pour lui «impossible dans l'état actuel de tenir une AGE le 20 mars, la situation est très tendue, je sais que des dépassements pourraient survenir lors de cette AGE, il existe des prémices d'un tel scénario. Autant laisser les choses se calmer afin de permettre un déroulement des élections dans une totale sérénité.» Il finira par dire «celui qui n'est pas convaincu par cette démarche n'a qu'à saisir le TAS ou l'assemblée générale. Ma démarche est plus que légitime, je n'ai rien à me reprocher, je me fiche éperdument de qui sera élu, mon rôle est le strict respect des textes. Le reste ne m'intéresse pas.» Que se passera-t-il si ces fameuses élections à scandales venaient à se tenir le 20 mars. La question est posée, la réponse est tranchante, en l'occurrence des présidents de clubs, quelque uns n'hésiteraient pas à saisir la Fifa pour s'opposer aux élections, car le délai entre l'AGO et l'AGE n'est pas respecté. Bizarre, mais... ne chercheraient-ils à jeter de l'huile sur ce dossier qui prend feu ? Faire éclabousser le football national déjà qu'il est à genoux ? «Je ne veux pas que notre pays soit la risée du monde. Rien ne nous oblige à emprunter cette voie, nous avons toutes les solutions en main, il suffit juste de se concerter et de se mettre autour d'une table pour trouver la solution à ces problèmes», signale Ali Baâmeur, président de la commission électorale...