Des Espagnols sympathisants et solidaires avec la cause sahraouie ont manifesté dans la journée de vendredi devant le siège d'une entreprise canarienne pour protester contre le pillage illégal du sable du Sahara occidental occupé. Les manifestants qui font partie du collectif appelé «Action Sahara» tentent, ? travers ces actions qui ont eu lieu devant le siège d'une entreprise importatrice du sable du Sahara occidental (CEISA) et sur la plage d'Anfi Tauro de sensibiliser et informer l'opinion nationale espagnole et mondiale sur ce qui se passe dans ce territoire qui attend toujours le parachèvement de son processus de décolonisation, a rapporté la presse espagnole samedi. Ce collectif est entrain de réaliser un documentaire sur le sable du Sahara occidenatl importé illégalement aux Canaries et qui est non seulement utilisé dans le traitement des plages mais aussi dans la construction et dans les matériaux de construction, précise-t-on de même source. Les manifestants ont ? ce titre rappelé dans une déclaration qu'en décembre 2016, la Cour de justice de l'Union européen (CJUE) a clairement signifié que l'accord commercial entre l'UE et le Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental. Les entreprises canariennes ne doivent plus continuer ? profiter de ces activités illégales, a-t-on conclu. De son côté, le Parlement de Navarre vient d'adopter une déclaration institutionnelle dans laquelle il a appelé ? respecter l'Arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 21 décembre qui stipule que l'accord commercial entre l'UE et le Maroc n'est pas applicable au territoire du Sahara occidental. Dans la même déclaration, le Parlement de Navarre s'est dit préoccupé par l'exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental qui est contraire au droit international et européen et qui souligne l'illégalité de toute activité commerciale sur le territoire du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui. Il (le Parlement de Navarre) a appelé les entreprises ? se conformer au droit international et de cesser toute activité qui peut perpétuer l'occupation marocaine du Sahara occidental et l'exploitation de ses ressources et demande aux autorités espagnoles ? appliquer la législation en vigueur sur la base du récent arrêt de la Cour de justice européenne de l'UE. Prisonniers sahraouis de Gdeim Iizk : les observateurs internationaux préoccupés par l'absence des marques d'un procès équitable Les observateurs internationaux, qui assistent au procès des 24 prisonniers politiques sahraouis à Rabat, se sont dits samedi préoccupés par l'absence des marques d'un procès équitable, estimant que le procès relève de la persécution politique plutôt que de la justice. «Nous, observateurs internationaux, présents au procès du groupe de Gdeim Izik qui se tient actuellement devant la Cour d'Appel de Salé, au Maroc, sommes préoccupés par l'absence de marques d'un procès équitable», ont-ils affirmé dans un communiqué parvenu à l'APS, condamnant l'utilisation de moyens de preuves recueillis sous la torture. «Nous voulons faire savoir que le procès intenté contre le groupe de Gdeim Izik relève de la persécution politique plutôt que de la justice», ont soutenu les huit observateurs venus de France, Portugal, Norvège, Espagne et d'Italie. Ils ont rappelés que «selon de nombreux rapports internationaux, les aveux ont été obtenus sous la torture, les déclarations n'ont pas été signées volontairement», ajoutant que «les accusés étaient forcés à signer - complètement épuisés et effrayés à la suite de leurs tortures, et même contraints à mettre leurs empreintes digitales sur des déclarations».