Coup dur pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Tizi Ouzou. A une semaine du lancement de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, les élus de l'APC d'Akbil, à l'extrême-est du chef-lieu de la wilaya, à leur tête le premier magistrat de la commune (maire) ainsi que les militants de leur section locale, ont décidé de «geler» leurs activités partisanes. Dans une correspondance transmise au président du parti, ces derniers (élus locaux et militants d'Akbil, ndlr) dénoncent les agissements du bureau régional du parti. «Après concertation entre les élus et les militants de notre section, il a été décidé de vous faire part du désengagement total de notre base militante causé principalement par un ostracisme bien orchestré par toutes les structures régionales de notre parti, censées accompagner nos élus qui ont honoré notre parti en arrachant notre APC avec une majorité absolue», lit-on à travers ce document signé par l'exécutif de la section RCD locale ainsi que par les élus de cette même formation politique. «Nous ne pouvons accepter l'ostracisme dont est victime notre section et, par-delà, toute la population de notre commune qui a porté notre parti à la tête de son APC avec une majorité absolue», font observer les signataires de la déclaration non sans réitérer leur désengagement, à l'échelle locale, de toute initiative que prendra l'actuel bureau régional. C'est pourquoi, disent-ils, nous avons décidé de vous faire part, publiquement, de notre décision de geler toute activité au sein de notre section, de notre qualité de militants et aussi d'élus du RCD jusqu'au changement de l'équipe actuelle du bureau régional. Une structure qui a, ont-ils déploré, ignoré notre section, notre APC et aussi la population d'Akbil pendant plus de quatre ans. A l'origine, rappellent les rédacteurs du document, le refus de l'utilisation de la décharge d'une commune voisine d'obédience RCD à l'exécutif communal d'Akbil, depuis son installation. Alors qu'avant, poursuivent-ils, ce même P/APC a mis cette décharge à la disposition de notre APC qui était gérée par nos adversaires politiques, pendant tout leur mandat. «Depuis que nous avons osé dénoncer un fait qu'on considérait comme atteinte à la solidarité militante, notre APC est bannie par la structure régionale de notre parti qui n'a daigné envoyer ni cadre encore moins un responsable, ne serait-ce qu'une visite de courtoisie», concluent les rédacteurs du document.