En attendant que les candidats se calent sur les starting-blocks, déclinent leurs programmes respectifs et que, un des multiples enjeux de ce scrutin, la communauté natonale établie en France, s'approprie ce rendez-vous électoral, l'heure est aux préparatifs et à la mise en place des instruments logistiques devant servir au bon déroulement des opérations lors des législatives prévues le 4 mai prochain. A l'évidence, s'agissant des circonscriptions situées à l'étranger, ce rôle incombe aux représentations diplomatiques. Si, en interne, la présidence des élections est sous l'autorité d'un magistrat, dans le cas de l'étranger, celle-ci revient aux consuls généraux. Conforme aux directives de la tutelle et du ministère de l'Intérieur, un plan d'action global est mis en oeuvre, destiné à garantir aux électeurs les conditions leur permettant d'accomplir au mieux leur devoir citoyen. «L'échéance du 4 mai étant fixée, la tâche a d'abord consisté à assainir les listes électorales», a indiqué M. Rachid Belbaki, Consul général d'Algérie à Lille, lors d'une rencontre tenue vendredi dernier. La révision des listes a nécessité un travail en profondeur. Il a fallu repérer un à un les doublants et supprimer les personnes décédées, au nombre total de 3 000, puis ajouter les nouveaux inscrits. Le résultat final ne présente pas de hausse significative. Etant dans les mêmes proportions, les inscriptions et les suppressions donnent un rapport équilibré qui porte désormais à 68 000 le nombre définitif d'inscrits pour un total de 163 000 immatriculations, a précisé lecconsul qui, précisons-le, a fait montre de courtoisie et preuve de disponibilité envers la Nouvelle République. Sur un autre volet caractéristique, celui portant sur le doigt accusateur de certains partis d'opposition, indexant l'administration de favoriser tel ou tel candidat, le chef consulaire, qui vient de boucler sa première année en poste à Lille, s'est voulu ferme sur la question. A titre d'illustration, le choix des membres des bureaux de vote, a-t-il clarifié, a obéi au devoir de transparence et d'impartialité. Pour éviter la moindre suspicion, la liste des noms est encore visible pour consultation publique sur les murs du hall du consulat. Mieux, il va jusqu'à suggérer aux correspondants de presse qui le souhaitent une journée en immersion pour observer les actions (qu)'il aura à mener tout au long de la période électorale. Dont acte. Dans une seconde phase, plus cruciale encore, et par soucis de facilitation et de rapprochement de l'urne au plus près des électeurs résidant dans les localités excentrées, à forte concentration de ressortissants comme Château-Thierry ou Soissons, villes situées dans le département de l'Aisne, l'administration consulaire prévoit l'implantation de 3 centres dotés de 23 bureaux de vote. A compter du 9 avril, date du lancement officielle de la campagne, c'est la phase vif du sujet qui prend le relais. Le Consul prévoit notamment d'organiser des simulations de vote et une rencontre avec les différents candidats de la zone 1 (France nord). L'ouverture officielle de la campagne électorale verra logiquement se confronter les programmes des candidats en lice, dans un débat que tout le monde espère aussi constructif que de nature à prendre en charge les préoccupations légitimes des émigrés. Les avis divergent sur la reponse qu'ont apportée les députés sortants aux contraintes qui pèsent sur les algériens résidant en France. La majorité s'accorde, cependant, sur la nécessité d'une participation massive à l'effet de donner une réelle légitimité aux futurs élus, afin que, si d'aventure ces derniers venaient à être sollicités à un moment ou un autre sur les questions inhérentes à l'émigration, ils aient à répondre de leur obligation de résultats. « La cherté des billets d'avion, l'exiguïté des locaux dans certaines représentations consulaires, l'accueil désagréable et la lenteur dans le traitement des demandes de documents administratifs, constatés ça et là », sont les griefs retenus parmi d'autres que déplore la communauté nationale établie en France, auxquels les députés sortants n'avaient pas, selon nombre de ressortissants, témoigné une volonté manifeste de prise en charge.