La campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain a connu un début timide à Tizi Ouzou. Hier, au premier jour de cette campagne, au chef-lieu de wilaya comme à travers les localités, point d'activité politique notable, à l'exception d'une conférence de presse du RCD, au siège du parti autour du programme électoral. Les formations politiques et les personnalités indépendantes, en lice pour ces joutes électorales n'ont rien programmé. Même les sites d'affichage, habituellement exploités n'ont pas été utilisés, a-t-on constaté. La base militante fortement impliquée autrefois dans la campagne électorale n'y adhère plus aux mots d'ordres de leurs formations politiques respectives. Les fortes mobilisations à pareille circonstances, relèvent, désormais, du passé aussi bien pour les partis au pouvoir que ceux de l'opposition. En témoigne l'option d'une campagne de proximité retenue, à l'occasion. Ni les réunions, élargies, de bureaux de wilaya pour certaines formations politiques, encore moins l'ouverture des permanences de campagne, pour d'autres, ou encore, rencontres de proximité, ne semblent pas, du moins jusque-là, attirer le citoyen-électeur qui, à l'instar de beaucoup d'autres personnes, considèrent que «l'action politique a été réduite à sa plus simple expression». L'effervescence qui a caractérisé l'opération de confection des listes électorales a, pour ainsi dire, laissé place à l'incertitude et à l'appréhension quant à sensibiliser, mobiliser et, surtout convaincre la population, de moins en moins impliquée dans la vie politique nationale, et peu encline pour ces rendez-vous électoraux, notamment, depuis que la sphère politique fut investie et polluée par des puissances de l'argent. Beaucoup de personnes ont, en effet, fait cas de mécontentements internes sur les choix et les classifications des candidats, opérés, pour la plupart, au gré des affinités. Les appels à une large participation à ce scrutin lancés par les formations politiques et les personnalités indépendantes en lice pour ces législatives qui se tiennent dans un contexte marqué par une conjoncture économique difficile, et les défis sécuritaires à relever au vu de la situation qui prévaut chez les pays voisins, ne semblent pas, du moins jusque-là, avoir reçu un écho favorable chez la population. C'est dire la complexité quant à convaincre les électeurs de l'importance de ce rendez-vous électoral qui constitue une opportunité pour la consécration de la citoyenneté. Pour ces formations politiques et personnalités indépendantes, l'élection d'un parlement «représentatif» passe par une large participation des citoyens à ce rendez-vous électoral. Considérant que seul le contact direct avec la population est à même, d'inciter les citoyens à accomplir leur devoir électoral le 4 mai prochain, et contribuer à la consolidation de la stabilité du pays.