C'est la dernière ligne droite avant le verdict des urnes pour les candidats aux élections législatives qui se dérouleront le jeudi 4 mai, c'est-à-dire dans une dizaine de jours. Ils sont appelés à passer à la vitesse supérieure. Les observateurs qui s'expriment dans les médias estiment que d'ici la clôture de la campagne électorale, c'est une semaine décisive qui reste aux candidats pour «abattre leurs dernières cartes, en multipliant meetings et rencontres de proximité, et tenter de convaincre les citoyens de donner leurs voix à leurs candidats». Une rapide revue de presse permet de constater que les médias sont attentifs à ce moment de la campagne électorale qui précède de quelques jours les opérations de vote. Les candidats pensent évidemment à ramasser le maximum de voix pour gagner le siège qu'ils convoitent tout en insistant également sur l'acte de voter. C'est une façon pour eux, et pour les leaders de partis aussi, de faire prévaloir l'intérêt national. Ils rejoignent en ce sens les appels adressés particulièrement aux jeunes par les institutions pour les inciter à voter massivement lors des élections législatives qui constitueront un tournant décisif dans l'histoire du pays en ce sens qu'elles contribueront à la préservation de la sécurité et la stabilité de l'Algérie, ciblée au regard de sa position stratégique et de ses richesses. La campagne électorale n'a pas semblé convaincre les candidats de l'écho que leurs discours et promesses ont chez les électeurs et qui sera déterminant pour non seulement le choix des élus qu'ils choisiront pour les représenter à l'APN mais au préalable pour les amener à faire le déplacement jusqu'au bureau de vote le jour du scrutin. Les candidats réussiront-ils dans le dernier virage à mobiliser les indécis et à persuader les réticents ? C'est cet effort qui est le plus dur à faire maintenant alors que, comme l'ont noté les observateurs qui ont suivi attentivement la campagne électorale, il semble bien que les candidats soient un peu fatigués après le véritable marathon qu'ils ont dû faire à travers leur circonscription électorale avec le souci permanent de ne négliger aucun quartier, aucune localité ni aucune catégorie d'électeurs. Mais ce n'est pas le moment de s'accorder un répit, l'électorat algérien ne pardonne aux candidats aucun moment de faiblesse. Selon certains observateurs, les craintes d'une abstention élevée provoquent la panique chez la classe politique. Pour elle, «l'abstention hante toujours les formations politiques en lice, qui ne trouvent toujours pas les bons arguments et les promesses en mesure de mobiliser l'électorat. Une raison pour laquelle, ces derniers jours de campagne sont décisifs». Un confrère suggère à ces mêmes partis de «réviser leurs stratégies de communication pour expliquer leurs programmes et multiplier les meetings et rencontres avec les citoyens afin de les persuader de voter». Un autre confrère rapporte la déclaration du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, pour qui «voter est la meilleure voie pour préserver la sécurité et la stabilité». Un autre confrère pense que les pouvoirs publics mettront les bouchées doubles pour inciter les plus réticents à se rendre aux bureaux de vote et bouder les appels au boycott et la rompre avec la tradition abstentionniste. C'est de toute évidence la bataille de la participation au vote qui va constituer l'essentiel des thèmes de la dernière semaine de la campagne électorale.