L'Algérie a pris la décision de fermer ses frontières terrestres pour "préserver la sécurité et la stabilité, au regard des problèmes sécuritaires sérieux que vivent certains pays voisins", a affirmé le Premier ministre Abdelmalek Sellal jeudi à Tamanrasset. Lors de sa rencontre avec la société civile de Tamanrasset au terme de sa visite d'inspection et en réponse aux préoccupations de commerçants concernant la baisse de leur activité suite à la fermeture des frontières terrestres avec le Niger, M. Sellal a affirmé "Nous sommes bien conscients que la fermeture des frontières a provoqué un recul de l'activité commercial et touristique, mais par souci de préserver la sécurité et la stabilité, nous sommes dans l'obligation de prendre cette décision". Et d'ajouter: "Les difficultés auxquelles sont confrontés les pays voisins nous ont poussés à prendre des mesures à même de préserver la sécurité et la stabilité de notre pays". Ces mesures sécuritaires sont dans "l'intérêt du pays et de la nation algérienne", a indiqué le Premier ministre, avant de relever que "des groupes terroristes dangereux activent dans certains pays voisins outre les convoitises d'autres pays", et partant de là, il convient, a-t-il ajouté de "d'accepter certaines pressions et de ne pas négliger notre sécurité qui figure parmi les priorités du pays". Dans le même contexte, M. Sellal a souligné que l'Algérie a recouvré sa sécurité grâce aux sacrifices de l'Armée nationale populaire (ANP) et des différents corps de sécurité, ajoutant que les forces de l'armée sont "positionnées sur tout le long de la bande frontalière". Il a affirmé que la politique adoptée par le président de la République tend à "réaliser la paix et la sécurité dans les pays voisins", car "notre sécurité dépend de celle de nos voisins", avant de rappeler que l'intervention de l'ANP lors de l'attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine (In Amenas) a démontré "la force de l'Algérie et sa capacité à faire face aux menaces".