Le Sommet arabo-musulman, prévu hier à Ryadh, a été marqué par la participation de plus de 40 pays arabes et musulmans qui ont focalisé leur assises sur les voies et moyens d'édifier une stratégie commune, avec les Etats-Unis, pour combattre le terrorisme et l'extrémisme et définir les contours d'une vision commune sur la sécurité mondiale, la coopération sécuritaire et économique. Ce sommet, le premier du genre, auquel le président américain Donald Trump prendra part, se propose également d'approfondir la réflexion sur les mesures supplémentaires à prendre pour mettre fin au financement des organisations terroristes. La Maison Blanche appelle de ses vœux une implication «plus forte» des pays du Golfe dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. Selon l'agence de presse saoudienne, les parties focaliseront leur assises sur les outils d'édifier une stratégie commune, partagée par les Etats-Unis, pour combattre le terrorisme et définir les contours d'une vision commune sur la sécurité mondiale, la coopération sécuritaire arabo-islamo-américaine, et les relations politiques et économiques. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a annoncé samedi que le sommet auquel prendront part les présidents et chefs de gouvernement de plus de 40 pays, sera axé sur «les questions du terrorisme, l'aconomie, et les jeunes» et sera l'occasion d'annoncer la création d'un centre international de combat contre le terrorisme. La délégation de l'Algérie sera conduite au sommet par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le représenter au Sommet des pays arabes et musulmans. Le président du Conseil de la nation sera accompagné par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. L'avenir des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman Le président américain Donald Trump, a débuté samedi en Arabie saoudite où il doit prononcer un discours attendu sur l'islam, son premier déplacement à l'étranger. Le roi Salmane d'Arabie saoudite a appelé à «un nouveau partenariat» entre les Etats-Unis et les pays musulmans, dont nombre de dirigeants seront présents dimanche à Ryadh. Le président américain prononcera à l'occasion devant les dirigeants de pays musulmans un discours reflétant sa position sur l'avenir des relations entre les Etats-Unis et le monde musulman. «J'exprimerai la position du peuple américain de manière franche et claire», a promis M. Trump dans son allocution hebdomadaire diffusée vendredi soir. Il y a huit ans, son prédécesseur Barack Obama avait, depuis Le Caire, appelé à un «nouveau départ» entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde, «un départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel». La visite de M. Trump à Ryadh devrait aussi donner lieu à des annonces de contrats d'armement chargés de promesse pour l'industrie américaine. «L'énorme point d'interrogation à garder en tête si l'Arabie saoudite signe des contrats pour un total de 100 milliards de dollars, est de savoir comment ils pourront régler la facture, avec les prix actuels du pétrole», tempère Bruce Riedel, ancien de la CIA aujourd'hui analyste à la Brookings Institution. L'Arabie saoudite conduit une coalition militaire arabe qui intervient depuis mars 2015 au Yémen en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh. Par ailleurs, les relations du Royaume saoudien, avec l'Iran, et les Etats-Unis sont tant de sujets inscrits au centre d'entretiens officiels entre le roi Salmane d'Arabie saoudite et Trump, entamés samedi, selon les médias.