Mécontentement, cris de colère des protestataires de la zone d'activité de Bordj-Ménaiel qui n'ont pas manqué de pointer du doigt les pressions qu'ils subissent depuis quelque temps de la part de la Gestibo (organisme de gestion de Boumerdès) en contestant l'existence de cette dernière. C'est intolérable cette situation de pourrissement qui perdure dans le temps, affirme un propriétaire de la zone deux, tout en ajoutant : «Ils ne nous ont rien fait, rien réalisé, j'ai fait un branchement électrique avec mes propres moyens, je n'ai pas d'eau potable et cela dure depuis 1989. L'EGZIB qui a été dissoute n'a pas rempli son contrat mentionné dans le cahier des charges et ils ont le culot de nous demander de payer les frais de gestion, c'est grave.» Un autre interlocuteur prétend avoir des images vidéo montrant les inondations auxquelles ils sont assujettis chaque année lors de la période hivernale. «Ils ne sont là que pour réclamer de l'argent, je suis propriétaire, j'ai payé mon terrain légalement, la Gestibo n'est pas mon associé et je ne suis pas locataire auprès de cet organisme, c'est du vol et même de l'arnaque totale.» Aussi sur quelle base on a établi des factures ? Quelles factures, des sommes colossales. A ne rien comprendre, c'est du n'importe quoi. Le montant annuel qu'on me demande de payer est de 12 millions de centimes. Tout en affirmant qu'il paye l'impôt du foncier, l'impôt sur l'activité, la taxe sur l'assainissement, la taxe sur l'environnement et autres. Le wali Madani Fouatih Abderahmane se doit de se pencher sur le cas de cette entreprise de gestion de la wilaya de Boumerdès qui depuis des années ne cesse d'importuner les propriétaires de la zone d'activité et dépôt de la localité de Bordj-Ménaiel. Les propriétaires des zones d'activité et dépôt de Bordj-Ménaiel sont désemparés, harcelés par cette soi-disant entreprise dénommée Gestibo créée dans les années 2003-2004 juste après le séisme du 21 mai 2003, qui leur réclament de l'argent, des montants colossaux. A ne rien comprendre. «Dans quel pays vivons- nous ! Sommes-nous à l'époque d'Al Capone, ce personnage mythique qui employait la force à quiconque ne s'acquittait pas de la dîme imposée par son diktat», affirme un investisseur, tout en ajoutant : «Nous sommes traînés en justice illégalement pour des raisons confuses, on refuse de payer quelque chose que nous n'avons jamais consommé ? Sommes-nous un Etat de droit ? Certes oui, mais la question mérite d'être posée étant donné que les autorités de la wilaya sont silencieuses face à ce problème qui envenime les prop propréitaires de la zone d'activité et de dépôt de la localité de Bordj-Ménaiel. La Gestibo est un organisme qui a succédé au défunt EGZIB depuis 2004, c'est une SPA disposant d'un registre de commerce, d'un numéro d'imposition créé sans le consentement des investisseurs de la wilaya de Boumerdès censé régler tous les problèmes auxquelles font face les propriétaires au niveau de la zone d'activité et dont le siège devrait se trouver au niveau du chef-lieu de wilaya mais pour des raisons que nous ignorons, cet organisme n'est pas stable, il change souvent d'adresse, mais le comble dans tout cela et surtout le paradoxe, c'est le fait que cet organisme est totalement méconnu aussi bien par les administrations, les APC que par les investisseurs eux- mêmes, le téléphone ne répond jamais, le fax également et il est quasiment impossible de les joindre. Cependant, une chose est sûre, une feuille 21-27 écrite au stylo et collée à la hâte à chaque fois qu'il change de résidence fait office d'enseigne de la Sarl. Bizarre ce qui se passe au sein de cet organisme qui ne cesse de transmettre des factures bidon réclamant de l'argent aux investisseurs alors que l'on sait que des sites sont depuis de nombreuses années dépourvues d'électricité, d'eau potable, de gaz et de viabilisation. Les propriétaires de la zone d'activité ne savent plus à quel saint se vouer, eux qui font l'objet de poursuites judiciaires et qui sont quotidiennement harcelés par des huissiers de justice. Et dire qu'ils sont propriétaires de terrains avec des actes de propriété notariés dument enregistrés à la Conservation foncière. La question qui se pose : quel est le rôle de cette entreprise si ce n'est d'être à l'écoute des doléances des investisseurs, de leur fournir les moyens de réussir leurs projets. Malheureusement, ce n'est pas le cas étant donné que la Gestibo n'a rien offert si ce n'est l'arnaque de réclamer de l'argent. La Gestibo n'a jamais été en mesure de prendre en charge la viabilisation, l'assainissement, le branchement en eau potable, le branchement en énergie électrique. Ce sont les propriétaires de la zone qui se sont pris en charge seuls en s'occupant du branchement de l'électricité et autres commodités. Le wali Madani Fouatih Abderahmane doit mettre un terme à cette situation qui perdure : Bordj-Ménaiel dispose d'une zone d'activité et de dépôt , il n' y a jamais eu de zone industrielle comme on le prétend. La Gestibo tout au début a été dirigée par Brahimi Kaddour, puis par Salhi, puis par Soufi, des responsables qui changent à chaque fois. Alors la question qui se pose : comment un organisme étatique dispose-t-il d'un registre du commerce ?