Une conférence internationale sur «la question du Sahara occidental occupé et ses similitudes avec le Timor-oriental» a été organisée lundi et mardi à Lisbonne, au siège du Parlement portugais. Le vice-président du Parlement portugais, José Manuel Pureza, a prononcé, à cette occasion, une allocution consacrée à «la géopolitique et l'ordre légal», dans laquelle il s'est référé à plusieurs reprises à la question du Sahara occidental. Il a rappelé que «la persévérance et la détermination ajoutées à la légalité de la cause finissent toujours par faire la différence. Aujourd'hui, Timor est un pays indépendant comme demain le Sahara occidental et la Palestine jouiront de leur droit légitime à l'autodétermination», a-t-il souligné. «Le temps est en faveur du peuple du Sahara occidental. Notre rôle, le rôle de la solidarité internationale est de briser le silence que veulent imposer les occupants et donner encore plus de visibilité à la cause du peuple sahraoui comme nous avons fait pour le Timor», qui a accédé à l'indépendance après le référendum supervisé par les Nations unies en 1999, a-t-il soutenu. Pour le Professeur Lauri Hannikainen de l'Université de Helsinki, qui a intervenu au cours de la conférence, «la dernière décision de la Cour européenne de Justice qui statue que les accords entre l'Union européenne (UE) et le Maroc ne doivent pas inclure le Sahara occidental est une bonne nouvelle. Cela veut dire que l'Europe doit mettre un terme à son soutien au Maroc. Cela crée l'espoir que l'Europe va soutenir les droits légitimes du peuple sahraoui», a-t-il ajouté. Kathlyn Thomas, ancienne chargée des affaires légales à la Minurso et membre du Conseil des affaires internationales de l'Association des juristes Bar Association de New York a parlé des aspects légaux et des ramifications politiques du conflit. Elle a rappelé les entraves érigées par le Maroc au processus d'identification dans le but de bloquer le processus référendaire et retarder la décolonisation du Sahara occidental. Au terme des travaux, la conférence a adressé une lettre au Secrétaire général des Nations unies M. Antonio Guterres lui rappelant les similitudes entre le Sahara occidental et Timor-Leste et son investissement personnel pour le triomphe de la justice et de la légalité au Timor. Les participants à la conférence appellent le Secrétaire général de l'ONU à tout faire pour mettre un terme à l'injustice imposée, depuis plus de quatre décennies, au peuple sahraoui ce qui implique le respect et l'application des résolutions de l'ONU qui soutiennent le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination.