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Elle rêve de visiter l'Algérie et y donner des spectacles
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 08 - 2017

Poétesse, romancière, comédienne, artiste-peintre, traductrice-interprète et metteure en scène française, Stéphanie Klitting a bien voulu nous accorder cette interview dans laquelle elle se raconte en répondant à nos questions.
Originaire de La Région de Bretagne, la femme de lettres a élu depuis quelques temps Paris comme domicile pour des projets théâtraux. Ayant beaucoup d'admiration pour l'Algérie et les Algériens, la comédienne compte s'y rendre pour donner un spectacle dans plusieurs régions. Rencontrée à Montparnasse, cette modeste doctoresse ès lettres françaises n'a pas de rêve de gloire et ne veux faire trop de bruit pour ses productions littéraires théâtrales ou cinématographiques. La passionnée des langues étrangères parle et maîtrise au moins cinq langues outre sa langue maternelle, chose qui l'a qualifiée d'être traductrice interprète assermentée auprès des tribunaux et même pour le compte de grandes firmes internationales. À son actif, deux recueils poétiques et deux romans déjà édités et une bonne dizaine d'ouvrages encore chez l'éditeur. La Nouvelle République : Tout d'abord, qui est Stéphanie Klitting ? Stéphanie Klitting : Une femme remplie d'énergie et habituée à se battre pour tout et qui aime ça ! Plus sérieusement, je suis née en 1968 en Bretagne où j'ai grandi. À l'âge de 4 ans j'ai commencé la danse classique, je ne prends plus de cours depuis 2004 mais je continue à danser ou à monter des spectacles avec chorégraphies. J'ai commencé les cours de théâtre vers l'âge de 14 ans et c'est à 17 ans que j'ai commencé à écrire... Je suis une passionnée de langues étrangères, de la culture qui s'y rattache et surtout les histoires de vie. Polyglotte, j'enseigne les langues depuis 1992, année durant laquelle j'ai créé mon association et mon atelier de langues et spectacle. Les hasards de la vie m'ont aussi conduite à dessiner et à exposer un peu. Je crois que ma plus grande passion est de vivre ! Qui m'aime me suive ! Qu'est-ce qui vous a amenée à écrire ? Je ne me suis jamais posée la question, du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours écrit, cela fait partie de ce que je suis... Je n'ai jamais utilisé l'écriture comme thérapie mais comme un support indélébile de tranches de ma vie ou de celle d'autres. L'écriture est aussi un moyen de rester en lien avec le passé, le présent et finalement l'avenir... Quelle est (sont) votre (vos) source(s) d'inspiration ? Tout peut être une source d'inspiration, ce qui m'intéresse, c'est l'angle pris pour décrire, raconter, analyser... Il est vrai que je reste beaucoup dans l'autobiographie, il y a toujours des éléments réels vécus dans mes écrits et c'est là que chacun peut se retrouver d'une certaine façon. On vous sent directement inspirée par les naturalistes, est-ce une bonne intuition ? Je suis plus inspirée par les histoires, les auteurs que par les courants de pensée... J'aime Vian, Sartre et tant d'autres encore !!! Je dirai que le point commun avec les naturalistes serait dans l'expérimentation. Par exemple, lorsque j'écris pour le théâtre, je construis un texte de base (une sorte de matrice) et la réalité du spectacle, des artistes, techniciens qui y participent m'amène à laisser grandir le spectacle et le nourrir d'anecdotes ou de détours... Comment étaient vos débuts sur scène et quel est votre parcours scénique ? Comme je l'ai dit, mes débuts sur scène étaient voués à la danse classique (que j'ai commencé à pratiquer en 1973), c'est vers l'âge de 14/15 ans que le théâtre est entré dans ma vie. Mon parcours est un aller-retour incessant entre la danse, le chant et la comédie. Depuis quelques années, j'arrive à entremêler ces petites cordes à mon arc tout en apprenant toujours... Comment appréhendez-vous votre relation au public ? Je ne l'appréhende pas, je la vis ! C'est à chaque fois une nouvelle aventure, une nouvelle émotion, un nouveau tracé... J'aime beaucoup les interactions avec le public que mes spectacles engendrent. Vous l'avez vu dans les captations de ma pièce "Diction Hurry", les gens nous parlent et des échanges imprévus avec le public illuminent un moment, une réplique, une scène... Vous semblez très épanouie quand on vous regarde jouer sur scène, est-ce qu'on peut parler de lâcher-prise ? Oui totalement, la scène est fabuleuse pour cela... On peut être quelqu'un d'autre ou bien encore soi mais dans une autre enveloppe... Je suis plutôt d'une nature discrète dans la vie sociale et la scène me permet de me montrer sous un autre jour ! J'adore le brouhaha que l'on perçoit de derrière un rideau avant une entrée en scène, et puis un théâtre, une scène a une odeur, un parfum d'histoire... J'aime terriblement le spectacle vivant même si j'ai aussi tourné pour des courts métrages, prêté ma voix en studio... Votre dernière pièce a pour thème « Les désordres amoureux et quiproquos linguistiques ». Avez-vous voulu faire passer un message, réveiller les consciences, ou simplement raconter une histoire comme une autre ? Il y a toujours un message dans ce que j'écris, dans cette pièce il y a plusieurs dimensions à retenir ce qui ne m'a pas empêchée de rédiger une histoire légère au départ qui au fur et à mesure des représentations est devenue plus profonde... Jouer avec les mots, c'est passer avant tout par l'étape de la compréhension réciproque... Autrement dit d'une communication avérée sans quoi les méprises prennent le dessus et empêchent le mieux-être, donc le mieux vivre... Cela est finalement l'objet et le fond de cette pièce. Quand écrivez-vous ? Avez-vous un « rituel d'écriture », des horaires ? J'ai toujours de quoi prendre des notes sur moi, je n'ai pas de rituel ni d'horaires, c'est en fonction du contexte, de l'inspiration, des rencontres, de mon imagination que j'écris. C'est sans doute pour cela que je produis des choses très différentes les unes des autres. Que représente l'écriture pour vous ? Ecrire c'est respirer et vivre tout en laissant quelques traces sur lesquelles chacun peut se retrouver ou pas... D'ailleurs quand j'écris, je prends papier et stylos, je ne tape jamais directement sur un clavier... Si vous saviez le nombre de carnets, de feuilles que l'on trouve chez moi, vous seriez surpris ! Je ne les jette jamais, et c'est encore une autre source d'inspiration de m'y replonger un jour... Que préférez-vous théâtre ou cinéma ? J'aime avant tout la scène, les planches, le spectacle vivant ! J'aime aussi tourner mais la dimension d'interaction avec le public n'a lieu que lors des diffusions, c'est différent... Les tournages laissent une trace ponctuelle au public, les planches laissent une trace différente à chaque représentation. On dit de vous que vous êtes un « phénomène». Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Pour moi ? Pas grand-chose... Pour les uns je suis une touche à tout et pour les autres j'ai plusieurs champs de compétence... En France, les gens sont frileux avec les artistes dits "complets" alors qu'aux USA par exemple, savoir danser, chanter, jouer, écrire fait partie intégrante du profil de l'artiste. Pour autant, des écoles et des formations plus complètes commencent à pointer le bout de leur nez et c'est très bien ! Êtes-vous sensible à la critique ? Que pensez-vous du traitement qu'elle vous réserve généralement ? Je n'ai pas trop à me plaindre, jusque-là, mes ouvrages comme mes spectacles sont bien accueillis... Peut-être aussi parce que je n'ai pas de rêve de gloire et que sans faire trop de bruit, j'arrive à faire vivre des aventures artistiques dans la durée... La seule chose qui soit blessante, c'est lorsque les critiques se font sur une réputation, des rumeurs et non sur le fond d'un projet. Le monde du spectacle est aussi petit que vaste mais il reste un cercle fermé dans lequel il faut se battre beaucoup ! Qu'éprouvez-vous avant la sortie d'un ouvrage ? Exactement le même stress qu'avant d'obtenir le résultat d'un concours passé ou d'un examen... C'est excitant et stressant à la fois... À quoi attribuez-vous votre succès qu'il soit en écriture ou en comédie ? Je n'en ai pas la moindre idée... Peut-être le fait que ce que je produis permets à tout le monde de se sentir concerné à un moment donné... Je ne sais pas... Le succès pour moi c'est de perdurer pas de frapper fort ! Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à nos lecteurs rêvant de devenir écrivain ? De voir petit avant de voir grand ! (rire) Ecrire pour écrire n'a aucun intérêt en soi si l'on écrit pour écrire, prendre le temps de tenir LE sujet, L'histoire, et ensuite trouver son propre style d'écriture... Son angle de vue et surtout de regarder loin jusqu'à apercevoir les points de fuite ! Oui finalement écrire c'est comme dessiner, le résultat est compris, accueilli en fonction du goût des uns puis des autres... C'est pour cela que je dis souvent préférer les auteurs (certains de leurs écrits) plutôt qu'un courant de pensée ou littéraire. Quelle vision avez-vous sur l'Algérie ? Je n'y suis jamais allée mais je suis entourée d'Algériens qui m'ont appris à aimer beaucoup ce pays. Je rêve de pouvoir m'y produire un jour et de contribuer au renouveau de la scène algérienne... Du spectacle pour le spectacle, rien de politique dans ma démarche... Vous savez j'ai une affection toute particulière pour l'Afrique du nord en général, mon père est né en Tunisie et je me sens concernée par cette culture qui fait aussi partie de moi. Compteriez-vous la visiter ? Absolument oui ! Je suis attendue à Alger, à Chlef, à Constantine... J'irai, c'est certain et j'espère en revenir abreuvée d'inspiration pour, pourquoi pas, un nouveau texte, spectacle... Quel commentaire faites-vous sur la littérature algérienne d'expression française, sur sa culture en général ? Je ne la connais pas très bien mais j'ai lu dernièrement une pièce de Slimane Benaïssa (Prophètes sans Dieu) que le metteur en scène de ma pièce Jean-Christian Grinevald, a le projet de remonter avec lui ! Et puis, je découvre régulièrement les textes magnifiques d'un auteur qui est Abdelkader Guérine pour qui j'ai une affection particulière... Un style incroyable, une profondeur dans chacune de ses phrases et un sens du défi à relever incroyable ! Abdelkader est un homme de lettres véritables et il est prévu d'ailleurs
que l'on se rencontre en Algérie !


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