L'actuel secrétaire général du parti FLN, Djamel Ould Abbès a-t-il changé sa stratégie d'approche dans la gestion de sa mouvance et de la préparation du prochain rendez-vous électoral ? Au regard de ce qui se passe sur le terrain et des décisions de mise à l'écart définitive de certains cadres, la réponse est oui. En tout état de cause, c'est ce qu'indique le comportement de Baha Eddine Tliba et Mohamed Djema les deux députés de ce parti. Le premier imposait sa loi à Annaba où, émergeant du néant, il s'est installé en 2012 pour être élu député FND. Le deuxième a adopté la même politique de terreur de l'argent dans la wilaya de Tébessa. Ces deux décisions de mise à l'écart ont été bénéfiques pour le FLN ; ainsi, alors qu'il pataugeait précédemment dans les eaux saumâtres des conflits d'intérêts à chaque rendez-vous électoral, le FLN parait revenir, depuis quelques semaines, aux valeurs qui lui étaient connues. Des valeurs qui avaient été abandonnées par bon nombre de ses élus à l'APN et au Sénat. Cet abandon avait pris de l'ampleur depuis l'avènement au sein de ce parti politique du député Tliba Baha Eddine. Il s'agit d'un transfuge du FND. Ce qui a imposé à la majorité des cadres et militants FLN de composer pour rester souder. Ce qui n'était pas le cas chez l'intéressé qui, en cherchant la division à travers des unions d'intérêts, s'était perdu dans des calculs d'épicier. Ces derniers jours, l'union qui semble se construire autour de l'actuel secrétaire général Djamel Ould Abbès, dérange. Ce dernier aurait tiré les enseignements des contacts entrepris avec les anciens baroudeurs du FLN. Ce qui n'était pas la finalité de Tliba né du néant politique et venu de nulle part. Il avait fait fructifier ses richesses d'origine inconnue à Annaba. Moins de six mois après son installation dans la quatrième ville d'Algérie, il intègre le milieu politique via le FND qu'il quitte aussitôt élu député de Annaba sous cette dernière bannière. Sous l'impulsion de quelques milliards rapidement amortis sous la forme de marchés publics, terrains fonciers, désignations de proches à des postes de décision, Tliba se fit nommer vice-président de l'APN. Il n'avait alors que cinq années d'activités politiques et de présence dans les rangs du FLN. La présence de Tahar Saïdani puis de Djamel Ould Abbès à la tête du secrétariat national du FLN, les milliards et autres aides matérielles qu'il investit, ont consolidé sa position politique au FLN. C'était lui qui nommait et dégommait les têtes pensantes de la coordination nationale de ce parti. En prétendant ouvertement se positionner candidat au poste de N°2 du secrétariat national du FLN, il serait allé trop vite en besogne. Le rêve qu'il avait projeté s'était enkysté car vide de tout contenu si ce n'est celui de la corruption. D'autant plus qu'au FLN, Djamel Ould Abbès avait acquis la certitude que c'est par l'union que son parti continuerait à représenter une force de proposition et de réalisation. D'où le nettoyage par le fond qu'il a entamé à commencer par les deux malintentionnés de Tébessa et de Annaba. Il était temps car avec Baha Eddine qui tire les ficelles, le FLN risque d'y laisser des plumes aux locales du 23 novembre prochain. Parallèlement à la mise à l'écart de ces deux énergumènes, le bureau politique a ordonné l'exclusion de tous les opportunistes des listes de candidats des 48 wilayas. Il était temps car, les autres formations politiques s'étaient déjà positionnées en sérieux concurrents. A l'exemple du RND, revigoré par la nomination de son secrétaire général au premier ministère. Suivent le MPA, le Parti des Travailleurs et TAJ. Il faudra aussi compter sur le Parti de Talaei Al Houriyatt de Ali Benflis. Pour une première participation à des élections, Talaei cherche à se positionner comme une force politique sûre. Egalement aux aguets, les partis dits islamistes comme la coalition conduite par Abdallah Djaballah, le FFS, le RCD le PT, chaque formation affirme avoir des valeurs à partager avec les populations dans le sens du savoir, des connaissances et de la fierté d'être Algérien. Actuellement, on suit avec une certaine appréhension ce qui se fait au titre de la préparation. Pour l'heure, ce sont les militants qui expriment leurs appréhensions. Ils confessent qu'ils ne font plus confiance à personne. Hier, l'insécurité des biens et des personnes ainsi que le développement local représentaient les sujets de campagne électorale. Aujourd'hui, c'est au tour de l'exclusion des opportunistes et apparentés comme Tliba, Djemaï et Hmarnia le sénateur et désormais ex numéro 2 de l'UGTA que l'on revendique.