Un communiqué de la Gendarmerie nationale fait état de l'arrestation, il y a quelques jours, d'une femme et deux de ses complices hommes. Le trio avait été interpellé dans la commune El Bouni wilaya d'Annaba. C'était au moment où la femme accompagnée conduisait un véhicule chargé de matériels et d'équipements de la boulangerie. Le trio s'est introduit pour la dévaliser tard dans la nuit. La femme avait piloté le vol aidé par ses deux complices qui se sont néanmoins, être le proche gardien de la boulangerie et l'agent de sécurité de entreprise voisine. Présenté devant le procureur de la république près du tribunal d' El Hadjar, le trio a été placé sous mandat de dépôt. Cette affaire ne doit pas, cependant, faire oublier des informations alarmantes portant sur des individus qui, dans cette même commune, poussés par la quête du profit, utilisent des produits prohibés dans la fabrication du pain et dans la commercialisation de la viande d'équidé (âne). Une situation qui aurait été maintes fois dénoncée et sur laquelle les services de sécurité doivent rapidement investiguer eu égard de la dangerosité de ces produits sur la santé humaine. Selon nos sources, ce pain est généralement écoulé à bas prix auprès de revendeurs occasionnels à proximité des marchés des fruits et légumes du centre-ville. Il l'est également auprès des restaurants, gargotes et rôtisseries de chef-lieu de wilaya. Les gérants de ces locaux commerciaux s'adonnent à des pratiques à la fois irresponsables et répréhensibles. Alors que la fabrication de pain exige l'utilisation de certains produits, des boulangeries préfèrent utiliser d'autres, notamment le bromate de potassium. Ce produit malheureusement utilisé par un grand nombre de boulangeries, est très dangereux pour la santé. Selon plusieurs nutritionnistes, le bromate de potassium provoque des maladies cancérigènes. Sa consommation provoque aussi des maladies de la peau. Avec ce produit, ces entreprises arrivent à avoir une grande quantité de pain et, ainsi, de maximiser leurs profits, au mépris des dispositions en vigueur. Selon les dispositions qui régissent la profession, pour la fabrication de pain, il faut : de la farine de blé, de l'eau, du sel, de la glace ou de l'eau froide, de la levure et de l'améliorant homologués. Le non-respect des règles en la matière, s'explique par la passivité des structures de contrôles de l'état et des associations de consommateurs. Sinon comment comprendre que ces boulangeries non seulement ouvrent sans aucune autorisation préalable, mais aussi par leur pratique exposent la population à de nombreux désagréments. Les associations des consommateurs avaient dans le temps affiché une volonté manifeste de lutter contre ces pratiques, en dénonçant l'attitude de ces promoteurs irresponsables. Cette volonté s'est malheureusement émoussée avec le temps. Aujourd'hui, nul ne s'intéresse à la protection de la santé de la population. Particulièrement les associations qui ont disparu l'une après l'autre. Cette affaire de vol d'équipements et matériels d'une boulangerie à El Bouni, pourrait-elle servir de facteur déclencheur d'une enquête judiciaire ou faudrait-il se limiter à une simple alerte sans lendemain ? En tout état de cause, la situation du secteur commercial a atteint le point de non-retour. C'est ce qu'atteste un marché local inondé de produits prohibés. Cette direction autant que les associations pour la protection des consommateurs ont fait montré d'un laxisme certain. Des produits subventionnés par l'état dont les prix ne sont pas ce qu'ils devraient être, d'autres produits laitiers que l'on écoule au gré de l'humeur du transporteur de l'office producteur, du pain dont la qualité risque de porter atteinte à la santé des populations, il y a lieu de constater qu'un laisser aller s'est généralisé dans toute la wilaya de Annaba. Même les ressortissants sub-sahariens font partie de notre environnement. Ils font leur besoin en plein-centre urbain, au vu et su de tout le monde y compris sous les yeux de la police et que même alertée par les citoyens, ils ne réagissent pas, c'est à croire qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans nos institutions.