A Bejaïa, les artistes ne trouvent pas de galeries pour l'épanouissement de leurs arts, ils n'ont d'endroits ni pour peindre ni pour exposer. Nombreux sont ceux qui squattent les espaces publics pour peindre ou exhiber et «vendre» pour deux fois rien leurs productions, à l'image de âmi Rabah portraitiste qui en a fait de la place du 1er Novembre, son atelier ambulant. Certes, un espace a été bien inauguré lors de la deuxième rencontre sur l'art pictural, dans les sous-sols de la maison de la culture Taos-Amrouche, mais il demeure l'unique en une ville où l'art y est né et, qui fourmille d'artistes, ses ouvertures se font qu'en certaines occasions. C'est à ce titre que l'initiative de l'association El Qods vient en apport à ces artistes en herbe comblant quelque peu cette déficience, en transformant le bel espace du square du même nom, en un forum de jeunes artistes. Le square en question a résisté grâce à son association, à sa transformation en un lieu de débauche et de rencarts pour délinquants de tous acabits. Situé à El Khemis en contre bas de la vieille ville, il jouit de la stature d'un carrefour important de la ville, d'abord eu égard à son marché important, mais dont l'état est déplorable du reste, mais aussi à son arrêt principal de bus en partance dans toutes les directions et de sa gare ferroviaire, entre autres. L'association El Qods qui grâce à ses activités a bien nettoyé les lieux de ses cannettes, sachets, bouteilles en plastique et autres détritus, a redonné au lieu sa beauté, sa propreté et la reverse en l'état d'un espace public respectable. Car faut-il le souligner, la ville qui disposait il y a si peu de nombreux square à l'image de Pasteur, dont les familles ne peuvent pas en profiter. Certains en sont également squattés ou dévié de leurs vocations pour y être transformée en cafétéria. Cette association, qui a pu récupérer également «l'escalier Changhaï» en le libérant de délinquants qui en ont fait leurs territoires où se pratiquait des activités néfastes et dont il était impossible de le traverser. Désormais, elle en a fait un passage pour famille allant du théâtre Malek-Bouguermouh vers la gare. Cela dit, ce passage par les bois vers le boulevard de la gare, autant que ce square dont le nom d'El Qods lui a été a attribué par le leader palestinien Yasser Arafat, sont des lieux appropriés aux familles qui peuvent les fréquenter en toute quiétude. C'est en ce sens que l'association souhaite les maintenir en cet état, en y invitant les gens de l'art et de la culture à l'exploiter pour leurs activités et animations publiques.