Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a assuré, hier, à Alger que ce qui a été entrepris dans le cadre de la charte relative au partenariat public-privé (PPP) va se poursuivre. «L'instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, enjoignant le gouvernement à soumettre à son approbation toute opération d'ouverture du capital ou cession d'actifs des entreprises publiques économiques (EPE), ne remet pas en cause le travail accompli», a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la clôture des travaux de la 4ème session ordinaire du Conseil national du parti, M Ouyahia a observé que la Charte de partenariat sociétaire privé-public, signée récemment par le Gouvernement, le Patronat et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), constituait un document référentiel qui requiert une loi. «La Charte sociétaire privé-public est un document référentiel qui nécessite une loi», a affirmé le secrétaire général du RND, rappelant que l'Etat est régi par des lois. La décision du président de la République de donner instruction au gouvernement au sujet de ce partenariat était, considère le secrétaire général du RND, sage puisqu'elle a permis, le retour de la sérénité. «Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a, ainsi, tranché sur cette question», a estimé M. Ouyahia regrettant, au passage, la surenchère sur le dossier des privatisations. «Certains, sur la scène politique ont créé un conflit sans aucun contenu politique», a-t-il indiqué encore. «La première loi relative à la privatisation est intervenue en 1995, avant d'être revue du temps d'Abdelhamid Temmar qui prévoyait la privatisation totale des entreprises déficitaires», a rappelé Ahmed Ouyahia, non sans mettre en avant, les dispositions de la loi de Finances complémentaire de 2009, et celles de la loi de Finances 2016. «Laissez les choses marcher, c'est dans l'intérêt de l'économie du pays. Certaines entreprises publiques sont fermées», a-t-il dit, relevant que «la privatisation en Algérie n'attire pas beaucoup d'investisseurs vu les conditions imposées par la loi». « L'Etat ne peut pas continuer à gérer les usines, et doit désormais orienter ses efforts vers les services régulations comme la santé et l'éducation des citoyens», a encore observé M. Ouyahia. Evoquant la prochaine élection présidentielle, Ahmed Ouyahia a assuré qu'il ne se présentera jamais contre le président Bouteflika. «S'il (Bouteflika, ndlr) décide de briguer un cinquième mandat, je serai à ses côtés», a précisé le SG du RND. Par ailleurs, Ahmed Ouyahia est revenu sur les critiques et les attaques, récurrentes, du secrétaire général du FLN contre le gouvernement et les attaques de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil. «Etant une personnalité publique, j'ai pris l'habitude d'encaisser», s'est-il contenté de dire. S'agissant des critiques et les attaques du patron de l'ex-parti unique, Ahmed Ouyahia a évoqué une concurrence politique ordinaire. «Nous sommes en concurrence et chacun joue à sa guise», a observé Ahmed Ouyahia, assurant qu'il n' y aura aucune attaque contre le FLN qu'il considère comme un «allié politique stratégique». Pour ce qui est de Chakib Khelil, le SG du RND lui reproche son ingratitude. Jeudi dernier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a enjoint le gouvernement à soumettre à son approbation toute opération d'ouverture du capital ou cession d'actifs des entreprises publiques économiques (EPE) dans le cadre du Partenariat public-privé convenu lors de la tripartite gouvernement (UGTA-FCE) en décembre dernier.