En déplacement en Italie où il a représenté l'Algérie à la 41ème session du Conseil des gouverneurs du Fonds international pour le développement agricole, le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi, a présenté l'approche de l'Algérie pour le développement du secteur agricole dont la dynamique contribue fortement, actuellement, à la croissance économique et à l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays. Dans son intervention, le ministre a affirmé que «le secteur agricole de l'Algérie connaît, depuis les années 2000, sous la conduite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une dynamique qui lui permet, aujourd'hui, de contribuer de manière significative à la croissance économique et au relèvement du niveau de la sécurité alimentaire du pays». Parallèlement à la mise en œuvre de programmes visant «la modernisation de l'agriculture du pays, intensification durable des productions stratégiques, la régulation des marchés et la préservation des ressources naturelles, les efforts portent sur le développement de l'agriculture familial et le renforcement de son rôle dans l'économie rurale et l'alimentation des populations rurales», a-t-il indiqué. Dans ce sens, le ministre a relevé que l'environnement économique et social de l'acte d'investissement et de production a été pris en charge à travers, notamment, le règlement de la question du foncier agricole, les facilités accordées en matière d'accès au financement et au crédit et à la mise en œuvre de la modernisation des assurances agricoles. Selon lui, l'agriculture participe à hauteur de 12% au PIB national et occupe plus du quart de la population active, représentant 2,5 millions équivalents emplois permanents auxquels s'ajoute l'insertion de jeunes diplômés du secteur sans activité et 22.253 micro-entreprises créées dans le segment de l'appui à l'exploitation agricole. La valeur de la production agricole, qui est passée de 500 milliards DA en 2000 à 3.000 milliards DA en 2016, représente plus de 70% des disponibilités alimentaires, a-t-il précisé. M. Bouazghi a soutenu que la dynamique engagée a généré de nouveaux besoins auxquels son secteur est en train de répondre en modernisant davantage l'agriculture et en développant de manière soutenue les industries agro-alimentaires, pour assurer une valeur ajoutée aux produits locaux, les rendre durablement disponibles, contenir les fluctuations chroniques de leurs prix et conquérir des marchés à l'export. Par ailleurs, il a fait valoir que l'insertion des jeunes et des femmes dans la vie active et leur contribution au développement économique et social du pays font l'objet d'une attention particulière, qui s'est traduite par la mise en place de dispositifs sectoriels et intersectoriels qui leur sont dédiés. Ainsi, a-t-il poursuivi, des opportunités de travail durable leur sont ainsi offertes dans le cadre des investissements publics et privés destinés, notamment, à la modernisation des exploitations agricoles et d'élevage, au renforcement de la production agricole et au développement des industries agroalimentaires.