Des légumes et fruits étalés, parfois dans des conditions d'insalubrité totale, des étals cernés de toutes parts, des flaques d'eau stagnantes, où chaque ondée y vient enfoncer un peu plus le clou, mettant à nu ce semblant de réseau d'évacuation des eaux de pluie, inopérant. Résultat : des odeurs pestilentielles et fétides en contact d'une foule, apparemment, presque indifférente, à force de fréquenter les lieux. Cela se passe tout autour du principal marché de légumes et fruits (également des viandes et volailles) de la ville de Relizane. A l'intérieur, la situation n'est guère reluisante, au fur et à mesure, les habitudes prennent l'allure d'une nature bien ancrée, si difficile à déloger, le laxisme des uns et des autres y compris, celui des commerçants occupant l'espace, l'année durant, fait que tout le monde s'en moque royalement. En ces lieux, l'hygiène est le dernier souci de tout à chacun. Pas le moindre effort pour remédier, quelque peu, à une situation qui risquerait à long terme, d'évoluer vers un grave problème sanitaire. Dans quelques semaines, l'été sera là, avec tout ce que cela comporterait comme dangers, les maladies infectieuses entre autres, par manque d'hygiène, justement, dus, essentiellement, à un laisser-aller constaté depuis des décennies déjà. Le marché couvert du chef-lieu de Relizane est un haut lieu historique et symbolique de la lutte menée par la ville de Relizane durant la révolution. En vérité, une question de santé publique qu'aucun ne doit feindre ignorer. Faudrait-il une catastrophe pour déduire les conséquences de ce genre de négligences ?