Le Comité spécial de la décolonisation de l'ONU, dit comité des 24, qui a ouvert jeudi à New York sa session 2018 a inscrit l'examen de la question du Sahara occidental à l'agenda de sa prochaine réunion de fond prévue du 11 au 22 juin. La décolonisation du Sahara occidental sera de nouveau au menu de cette session qui va également évoquer la question d'envois de missions de visite aux territoires non autonomes et la diffusion d'informations sur la décolonisation, selon le programme de travail du Comité. Sur décision de l'Assemblée générale, le dossier du Sahara occidental a été renvoyé au Comité des 24 pour examen en application de la résolution 1514 relative à la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. La décision a réaffirmé le mandat du Comité des 24 concernant la décolonisation du territoire du Sahara occidental, désavouant formellement le Maroc qui a prétendu faussement que le règlement de ce conflit était l'apanage exclusif du Conseil de sécurité. Le Comité avait en 2017 réitéré dans les conclusions sanctionnant sa session de fond qu'il était mandaté par l'ONU pour examiner et mener à terme le processus de décolonisation des territoires sahraouis occupés. Aussi, il avait décidé à l'unanimité d'appuyer toutes les résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité relatives au règlement de la question sahraouie, au lieu de soutenir uniquement les résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 2007 comme le voulu le Maroc. La réunion du Comité jeudi, tenue au titre des préparatifs de la session 2018, a décidé par ailleurs, d'envoyer une mission en Nouvelle Calédonie en prévision du référendum d'autodétermination de ce territoire non autonome fixé au plus tard en novembre 2018. En présence du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de nombreuses délégations ont fait part de leur souhait de faire partie du trio qui se rendra en Nouvelle–Calédonie du 12 au 16 mars prochain, sur invitation de la France, puissance administrante. Au nom du groupe du «fer de lance mélanésien», le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a dit attendre avec intérêt les conclusions de la réunion prévue fin mars à Paris entre le Comité de signataires de l'Accord de Nouméa et la puissance administrante sur les questions en suspens relatives au statut politique futur de la Nouvelle-Calédonie. Inaugurant la session en sa qualité de président pro tempore, Guterres a déclaré que la décolonisation est un domaine qui lui tient à cœur et pour lequel il a réitéré son engagement. «L'Assemblée générale a toujours réaffirmé que la décolonisation était une priorité», a indiqué Guterres devant les membres du Comité. «Cela reste le cas aujourd'hui avec les 17 territoires non autonomes relevant du Comité spécial», a-t-il ajouté A l'issue de l'intervention du secrétaire général, les membres du Comité ont élu par acclamation Walton Alfonso Webson, représentant permanent d'Antigua-et-Barbuda auprès de l'ONU, en qualité de président dudit Comité pour la session 2018.