Les Palestiniens n'accepteront aucune résolution au conflit palestino-israélien si El-Qods occupée n'est pas considérée comme la capitale de la Palestine, a indiqué mardi la présidence palestinienne. «Toute tentative de contournement de l'Initiative de paix arabe et des résolutions internationales légitimes en proposant des idées vagues ou des slogans est vouée à l'échec», a déclaré le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abu Rudeinah, dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle palestinienne Wafa. «Les Palestiniens ne renonceront pas à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec El Qods-Est comme capitale, dans les frontières de 1967, et veulent une solution juste pour le problème des réfugiés», a poursuivi le responsable. «El-Qods occupée sera la clef pour la paix, la sécurité et la stabilité de la région et du monde», a assuré le porte-parole palestinien. Le communiqué a été publié alors que les médias parlent de l' «accord du siècle» qui sera présenté par le président américain Donald Trump pour mettre fin au conflit palestino-israélien, sans même avoir obtenu l'approbation de l'Autorité palestinienne. Les liens entre la Palestine et les Etats-Unis sont tendus depuis décembre dernier, quand M. Trump a considéré El-Qods comme étant la capitale d'Israël et a ordonné le transfert de l'ambassade américaine à la ville sainte. Le 20 février, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, M. Abbas avait proposé d'organiser une conférence de paix internationale au premier semestre 2018 pour négocier le statut final en se basant sur la solution à deux Etats et les résolutions internationales. L'Autorité palestinienne salue les décisions prises lors du sommet de la Ligue arabe L'Autorité nationale palestinienne (ANP) a salué lundi les décisions prises lors du 29e sommet de la Ligue arabe tenu à Dhahran (Arabie saoudite), a indiqué un communiqué. Dans le communiqué diffusé par Voix de Palestine, la radio palestinienne, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad Al-Malki a souligné l'importance des décisions prises par les pays arabes en soutien au peuple palestinien et à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Moyen-Orient (UNRWA), le service d'assistance des réfugiés de l'ONU. Il a également révélé que des lettres officielles seraient envoyées à l'Arabie saoudite, hôte du sommet, ainsi qu'au secrétariat général de la Ligue arabe, afin de les appeler à adopter des mesures synchronisées pour mettre en oeuvre les décisions liées à la Palestine. Dans son communiqué final, la Ligue arabe a mis l'accent sur l'importance des efforts en cours pour la création d'un Etat palestinien dont El Qods-Est serait la capitale, suivant les frontières de 1967. Le communiqué a également souligné que la cause palestinienne était considérée comme une question centrale dans le monde arabe. Les dirigeants des pays arabes ont exprimé leur rejet de la judaïsation d'El Qods et la décision du président américain Donald Trump de considérer la ville sainte comme capitale d'Israël en décembre dernier. Le gouvernement palestinien critique «le silence international» sur les crimes israéliens Le ministère palestinien des Affaires étrangères a critiqué mardi «le silence international sur les crimes israéliens documentés» contre les Palestiniens, notamment à Ghaza où 31 Palestiniens ont été tués et environ 2 500 autres ont été blessés par les forces d'occupation israéliennes. Le ministère a publié un communiqué après la diffusion d'une vidéo montrant un sniper israélien heureux d'avoir touché un Palestinien à Ghaza pendant les affrontements entre les forces israéliennes et les manifestants palestiniens le long de la frontière entre Ghaza et l'occupant israélien. «Le silence mondial face aux crimes et peines exemplaires commis contre les Palestiniens sans poursuites des Israéliens pour leurs crimes de guerre est considéré comme une contribution à ces crimes, ce qui n'est pas moins dangereux que les crimes eux-mêmes». Le ministère a également souligné qu'il suivait de près sa demande d'enquête sur les crimes israéliens contre les Palestiniens auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Il a ajouté que la vidéo montrait «l'étendue de la haine et du racisme» au sein de l'armée d'occupation israélienne et «le manque de valeurs humaines» des responsables israéliens dans les domaines de la sécurité, de l'armée et de la politique. La vidéo montre un soldat israélien pointant son arme vers un Palestinien debout dans un groupe, à quelques centaines de mètres de la clôture marquant la frontière, qui ne représente aucune menace. Après avoir touché l'homme, le soldat est filmé exprimant sa joie et lui lançant des insultes. Depuis que le rassemblement a commencé le 30 mars à la frontière entre la bande de Ghaza et Israël, au moins 31 Palestiniens ont été tués et environ 2 500 autres ont été blessés par les forces d'occupation israéliennes. Après la mort de 31 manifestants palestiniens depuis le 30 mars, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé une «enquête indépendante» sur l'usage par Israël de balles réelles. La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a appelé dimanche à mettre fin au bain de sang orchestré par l'occupation israélienne dans la bande de Ghaza, affirmant que la Cour pourrait juger les auteurs de «crimes de guerre».