Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabes, a invité, hier à Alger, les jeunes à s'impliquer dans la vie politique nationale à même de sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle, a-t-il dit, nous sommes aujourd'hui. «Sans l'implication dans la lutte des segments sains et des énergies saines de notre peuple. Il sera très difficile d'inverser le cours des événements à court et à moyen termes», a indiqué M. Bellabes. S'exprimant à l'ouverture des travaux du 1er congrès des jeunes progressistes du parti, tenu au niveau de la mutuelle des matériaux de construction à Zéralda, Alger, Mohcine Bellabes a mis en avant le rôle, déterminant, de la jeunesse dans le combat politique pour imposer l'alternative démocratique espérée et attendue par les jeunes et tout le peuple Algérien. «Vous le savez tous, et l'histoire le démontre, c'est l'irruption de la jeunesse sur le terrain des luttes démocratiques et sociales qui permet d'ouvrir des perspectives salutaires et de relancer l'espoir», a-t-il observé. La mission de la jeunesse, le rôle de la jeunesse, le devoir de la jeunesse aujourd'hui, a-t-il poursuivi, c'est de se faire entendre pour l'avènement de ce nouveau destin, car a-t-il estimé encore, les solutions de demi-mesures ont échoué. «Ce sont ces fausses solutions qui ont fait de l'Algérie un pays du désespoir, de misère, de violence et maintenant, un pays qui devient la risée du monde», a soutenu le président du RCD. A chaque fois que l'Algérie a marqué l'Histoire, a rappelé M. Bellabes, c'est sa jeunesse qui a été le fer de lance du changement et de la libération citoyenne. «La situation, dans laquelle nous a plongé le régime, menace notre pays, y compris dans son existence même, avec une conjoncture régionale et mondiale où le terrorisme est de plus en plus instrumentalisé et capable de faire voler en éclat l'unité de nations. Le pouvoir politique a disparu de notre pays», dit-il. Tout en relevant que les institutions officielles, sans pouvoir effectif, sont marginalisées et leur rôle se limite à de la figuration sur une façade démocratique. Le président du RCD considère que l'Algérie est devenue une entité sans ambition par la faute de dirigeants de plus en plus inconscients de leur non gestion politique et dont les tergiversations font perdre au pays beaucoup de temps et d'argent. Il n'échappe à personne, a encore poursuivi M. Bellabes, que l'alternative démocratique pour laquelle se bat le RCD depuis sa création ne peut être viable si elle n'est pas portée, d'abord, par un mouvement progressiste incarné par la jeunesse et les femmes de ce pays. «Le statu quo mortifère infligé à l'Algérie par un système politique bâti autour de la police politique et de la répression, génère aujourd'hui, des mutations maffieuses, y compris dans les sphères licites de l'économie et de la vie sociale en général», observe-t-il encore. Cette orientation qui tend à inhiber toute vie publique, à quelques mois de l'élection présidentielle est, considère M. Bellabes, dangereuse pour le pays et pour la continuité des missions de base de l'Etat. Elle l'est d'autant plus dans un système mondial dominé par la finance autour d'élites mondialisées et une économie globalisée.