Le wali d'Annaba, Mohamed Salamani, a poursuivi ces derniers jours ses visites et inspections des communes, localités et quartiers. Ainsi après Chétaïbi et sa merveilleuse côte peuplée d'habitants sevrés depuis des années de projets socio-économiques, c'est au tour des quartiers et cités du chef-lieu de la wilaya d'Annaba, la commune de Seraïdi avec son site de villégiature et sa plage de sable d'or et d'Oued Bakrat. Il reste que mis au contact direct des citoyens et contrairement à ces nombreux prédécesseurs, Salamani n'a pas fait dans les engagements de solutions des problèmes sans lendemain. Il s'est limité à écouter les doléances laissant le soin à ses proches collaborateurs de prendre des notes sur les travaux et démarches citoyennes à entreprendre. Notamment ceux destinés à soulager les habitants des contraintes sociales auxquelles sont quotidiennement confrontés les uns et les autres locataires des quartiers et cités. Toute porte à croire qu'il a été alerté sur les risques latents de contamination de l'eau potable. Ces risques sont de plus en plus fréquents. Les problèmes sont nombreux et multiples. Les deux communes que sont Annaba et Seraïdi peuvent se vanter de disposer de sites d'habitation dont l'environnement nécessite des améliorations certes, mais pas autant que ceux de El Bouni. Dans cette commune tentaculaire de plus de 300.000 âmes avec une dizaine de localités, les bidonvilles de Sidi Salem et Boukhadra ont gardé l'image de lieux de concentration d'habitants conformes à celles vécues durant la période coloniale. Cette situation perdure depuis l'indépendance. Organisées dans l'anarchie totale, les opérations de relogement n'ont pas atteint les objectifs qui leur étaient assignés. Les démarches et autres plaintes déposées par les associations de la société civile, les chefs de daïra et P/APC successifs étaient classées sans suite. Aucun secteur n'était épargné par l'anarchie délibérément mise en pratique par les responsables. Ceux des travaux publics, de la distribution de l'eau potable et l'assainissement notamment qui paraissaient privilégier la politique «ne rien faire et ne pas bouger» même s'ils sont interpellés. Cela a été le cas depuis 2010 qui a vu le chef de daïra de l'époque présider une commission à laquelle avaient pris part les représentants de différents quartiers et cités. Le procès-verbal faisant foi signé par le chef de daïra et le P/APC de l'époque ordonnait la réhabilitation et l'agrandissement de la station d'assainissement de la station en activité dans les quartiers Boukhmira 900/200/400 logements et celle du réseau d'éclairage publique en très mauvais état. En 2018, malgré les nombreux rappels des membres des associations de quartier adressés aux responsables locaux y compris le wali, rien n'a été fait. Une situation d'abandon caractérise la cité des 900 logements où, du fait du mauvais état du réseau d'assainissement et de traitement des eaux usées, les rongeurs côtoient H/24 les habitants. A cette situation, s'ajoutent le mauvais état de la chaussée, la présence d'animaux domestiques et chiens errants à proximité des canalisations de distribution de l'eau potable à Boukhmira « 1 » livrées à l'abandon par les services de l'hydraulique. Après avoir entamé les travaux, ces services les ont aussitôt abandonnés laissant la route en très mauvais état. C'est dire que la multitude de visite des walis successifs et des ministres auxquels l'on évite par tous les moyens la vision de pareilles situations et les flagorneries quotidiennement mises en relief par des écrivaillons, n'ont servi à rien. Ce qui amène les populations des cités concernées à se poser des questions sur les enveloppes financières dégagées par l'état pour le lancement des travaux de réhabilitation non entamés depuis une dizaine d'années. Au quartier 700 logements, c'est le problème du marché parallèle qui se pose. Et pourtant, une infrastructure du genre a été réalisée. Il est inexplicablement fermé. A Boukhmira, les 400 logements ont été transformés en étable avec la présence d'animaux domestiques à toute heure sans que nul responsable n'intervienne.