«L'unification de la référence religieuse et l'harmonisation du discours religieux entre tous les acteurs de la société est une nécessité à partir de la mosquée comme institution sociale», c'est ce qu'a indiqué, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, depuis Tiaret. Lors de l'ouverture de la première rencontre nationale sur «le discours religieux, à la lumière des défis actuels entre tradition et exigences du renouveau», le premier responsable du secteur a souligné l'importance d'unifier la référence religieuse pour contrer les complots ourdis contre l'Algérie et «le mouvement de remise en question des Algériens de leur foi», expliquant que l'unification de la référence religieuse et l'harmonisation du discours religieux entre tous les acteurs de la société est une nécessité à partir de la mosquée comme institution sociale et la concordance du discours religieux et le discours médiatique, avec les exigences de l'heure induites par la technologie et le renouveau de ce discours. Le ministre a ajouté que «le discours religieux est lié au comportement, le style de vie, l'habillement, le discours de l'Imam et dépasse le prêche du vendredi au discours religieux dans les médias et les réseaux sociaux qui doivent être investis par les Imams pour toucher la plus grande frange de la société, et ce à travers la diffusion de prêches et de fatwas sur les réseaux sociaux permettant de corriger ce qui est corrompu par les plans visant la destruction de la citadelle de l'Islam en Algérie». Mohamed Aïssa a affirmé, en outre, que «l'Imam doit contrer ces complots, au moment où les tenants du discours se multiplient, les idées interfèrent, le danger et l'interférence augmentent et la remise en question du citoyen sur sa religion, sa foi et sa révolution», ajoutant que l'organisation de pareille rencontre touche au nerf sensible qui est de repousser les attaques à travers l'implantation de la référence religieuse algérienne, qui est issue du Saint Coran et la Sunna du Prophète et celle des suivants qui a été héritée à travers les bases juridiques «sanad». Le ministre considère l'Imam comme «un soldat qui a le devoir de protéger l'Etat, complétant ainsi le rôle des membres de l'Armée nationale populaire et en élevant le moral du peuple et faire en sorte qu'il sauvegarde sa foi et sa patrie et lui faire éviter les appels de l'intégrisme». La rencontre comprend cinq axes, notamment «le discours religieux, notion et éléments», «les domaines et les types de discours religieux», «le discours de la mosquée entre réalité et objectifs de formation», «les références du discours religieux en Algérie», et «les repères du renouveau du discours religieux et les exigences de la complémentarité des savoirs». La rencontre est organisée durant trois jours par la direction des Affaires religieuses et des waqfs de la wilaya de Tiaret, en coordination avec la faculté des lettres de Tiaret. Par ailleurs, le ministre a annoncé, lors d'un point de presse, en marge de la rencontre, l'ouverture d'ateliers sous forme de rencontres nationales et internationales sur le discours religieux et sa relation avec les médias et ce afin de mettre en place d'une charte d'éthique du discours religieux dans les médias, avec la participation des médias et des journalistes. Le ministre a, en outre, indiqué qu'un décret sera promulgué, dans les prochaines semaines, concernant la gestion des waqfs et qui permettra d'investir dans ce domaine et en faire un outil de développement et au service de la société et la promotion de l'action caritative.