Les flux migratoires que connait le continent africain sont à traiter à partir de leurs causes d'origine et cela exige de tous les pays concernés, qu'ils s'engagent collectivement dans une démarche synergique pour les prendre en charge. C'est la position de l'Algérie exprimée par Noureddine Ayadi, secrétaire général du MAE et chef de la délégation algérienne à la 33e session du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine (en préparation du 32ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains, qui a commencé hier à Nouakchott et se termine aujourd'hui). L'Algérie est parmi les pays qui accueillent ces populations, vulnérables et fragiles, de migrants, poussés vers l'exil par les nombreux conflits et crises qui éclatent en Afrique. La solution à ce fléau de la migration clandestine repose sur une stratégie faite d'actions énergiques au plan socioéconomique, mais aussi au plan politique. La solution n'est pas dans l'ouverture d'une quelconque zone de rétention dans un des pays de l'Afrique du nord, une solution du reste rejetée par l'Algérie qui appelle, en même temps, à lutter contre la migration clandestine, dans le cadre des conventions des Nations unies, dans le cadre de l'arrangement avec les pays d'origine et les pays de transit. La question migratoire, jugée très complexe par les observateurs sérieux, exige la concertation entre les différents pays et institutions afin de prendre les mesures adéquates et lui trouver une issue durable. En attendant, l'Algérie en tant que pays d'accueil et de transit, ne ménage aucun effort, au prix d'énormes sacrifices, pour apporter tout le soutien nécessaire et prendre en charge les migrants se trouvant sur son territoire. La preuve en est donnée par le témoignage du représentant de l'Organisation internationale de migration en Algérie (OIM), Pascal Reyntjens, qui a salué récemment les efforts et le travail déployés dans ce sens par le Croissant Rouge algérien (CRA) et plus généralement par les autorités algériennes. Les reconductions aux frontières effectuées par les autorités algériennes se font selon des arrangements avec les pays voisins concernés. Contrairement aux allégations de médias qui ont fait état de mauvais traitements infligés aux migrants en Algérie, ce témoignage délivré par Pascal Reyntjens, son responsable, met en lumière l'action humanitaire de notre pays notamment au niveau de ses frontières partagées avec les pays du Sahel, et son engagement très fort et permanent en faveur des populations en détresse. A ceux qui refusent de voir le travail accompli dans un contexte très difficile par les autorités algériennes, Pascal Reyntjens a délivré un message exemplaire d'honnêteté.