Deux ONG française et suisse activant dans la promotion et la défense des droits de l'Homme viennent de déposer une nouvelle plainte devant l'ONU pour violation des droits de l'Homme à l'égard des prisonniers politiques sahraouis, a-t-on appris mercredi auprès de l'une de ces ONG. «Parce qu'il persiste à dénoncer les violations dont ses codétenus sahraouis et lui font l'objet, Naâma Asfari est sans cesse victime de représailles du gouvernement marocain. En réaction, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et le Service international des droits de l'homme (ISHR) saisissent une nouvelle fois les instances des Nations Unies afin qu'elles interpellent le Maroc», a indiqué un communiqué de l'ACAT. Naâma Asfari, militant sahraoui des droits de l'Homme, rappelle-t-on, détenu depuis novembre 2010, a été condamné à 20 ans d'emprisonnement sur la base d'aveux signés sous la torture pour sa participation au camp de protestation du camp sahraoui de Gdeim Izik. Son épouse, Claude Mangin-Asfari, a été interdite par les autorités marocaines de rendre visite à son mari, malgré une grève de la faim d'un mois et des promesses de la part des autorités françaises.