Qui cherche à déstabiliser le milieu de la production de la tomate industrielle en impliquant un des plus importants producteurs de cette spéculation du pays, dans une affaire d'octroi illégal de crédit bancaire à plusieurs dizaines de milliards DA ? La démarche intervient au lendemain des performances enregistrées en termes de rendement à l'hectare. Notamment, ces deux dernières années où grâce aux aides consenties par l'Etat, les producteurs agricoles spécialisés dans la tomate industrielle ont atteint les 600 quintaux/ha eux qui, les précédentes années, ne dépassaient pas les 300 quintaux/ha. Cette amélioration record de la production a été enregistrée au moment même, où certains opérateurs économiques avaient multiplié les importations de triple concentré de tomate. Leur stratégie a été réduite à néant grâce aux efforts de nombreux agriculteurs et transformateurs. Notamment ceux des wilayas de Tarf, Bouchegouf et Skikda. La première wilaya, notamment, qui jusqu'au début des années 2000 assurait, 50% de la production nationale. Selon nos sources, celle-ci était la seule a exporter vers la Russie et la Libye. Elle compte aujourd'hui cinq unités de transformation alors qu'elle n'en avait que deux (Bouteldja-BenMh'idi) les précédentes années. Résultat, en 2016, la production de la tomate industrielle dans notre pays a dépassé les 1,2 millions de quintaux. Un résultat dû à une plus grande maîtrise du travail de la terre et du savoir-faire agricole introduit par le groupe spécialisé dans le développement agricole «Amor Benamor ». Il reste que l'utilisation de diverses variétés de semence et un travail mieux adapté ont été pour beaucoup dans des pics de production estimés de 1300 à 1400 quintaux à l'hectare. Ce résultat s'est amélioré en 2016 où il a été enregistré un total de concentré de tomate de l'ordre de 170077 quintaux pour une quantité totale de tomate fraiche réceptionnée dépassant les 10104.410 qx et rendement atteignant parfois 6%. Ce taux enregistré en termes de production agricole et de transformation a été atteint grâce à l'omniprésence sur le terrain des acteurs directs de ces deux filières. Il y a eu également en 2017, et c'est une nouveauté, la présence permanente durant tout la campagne de transformation de la tomate des inspecteurs de la qualité et celle de leurs homologues de la répression des fraudes. Ils ont découragé plus d'un opérateur uniquement intéressé par l'apport des devises sur son compte bancaire à l'étranger. Peu leur importait que cette pratique devait étouffer l'économie nationale. Le port d'Annaba, notamment, cible des chantres de l'importation du triple de concentré de tomate. Cette malheureuse expérience a été vécue du début des années 2000 jusqu'à 2014. C'était le début des opérations de formation des agriculteurs spécialisés dans la culture et la transformation de la tomate industrielle. Le succès était au bout avec en 2016 une production de concentré de tomate de plus de 170.000 quintaux de tomate fraiche soit l'équivalent de 10104.410 qx en concentré de tomate. C'est-à-dire presque de 6%.de plus que le taux enregistré les précédentes années. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a plus de pression sur cette filière de concentré de tomate et son soubassement l'importation du triple concentré. Au contraire, ceux obnubilés par le niveau de leur compte en banque en Algérie et peu soucieux de la situation économique du pays, multipliaient les manipulations. C'est donc pour éviter toute autre opération contraire au développement de nos exportations, que le ministère a mis en place des brigades de contrôle. Elles ont pour mission, de s'assurer de la conformité du concentré de tomate. Ainsi pour éviter l'expérience du refoulement de nos produits, à l'image des toutes récentes décidées par certains pays arabes, le ministère a décidé de multiplier les prélèvements d'échantillons et leur acheminement vers les laboratoires de contrôle de la qualité. Cet aspect a été abordé ce dernier lundi par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi à El Tarf. Le représentant du gouvernement s'est appesanti sur les efforts à consentir davantage pour développer la filière tomate et ne plus recourir à l'importation du triple concentré de tomate. Profitant de l'occasion qui lui était donnée d'inaugurer la 3ème édition de la Fête de la tomate, le ministre a estimé que pas moins de 12 millions de quintaux de ce produit agricole ont été réalisés en 2017 dont 80 % par les wilaya d'El Tarf, Annaba, Guelma et Skikda.