L'annulation des galas et soirées musicales nocturnes dans plusieurs villes a jeté la peur et le mécontentement chez les citoyens. Ces derniers n'ont pas manqué d'exprimer leurs inquiétudes, dénonçant l'attitude et les agitations des auteurs de ces troubles, visant à installer selon eux un climat d'insécurité qui n'a pas de raison d'être. Tout a commencé à Constantine plus exactement au mois de ramadan lorsqu'une campagne a été menée par des fondamentalistes contre l'organisation des festivités, galas et variétés. Les auteurs de cette campagne avaient même inséré des photos montrant des manifestations des supporters du Club constantinois le CSC pour induire l'opinion publique en erreur. En compagnie des photos, des commentaires appelant les citoyens à refuser la tenue des soirées musicales dans la ville des rochers. La wilaya d'Ouargla était la seconde étape de cette campagne menée contre l'organisation des soirées musicales. Un gala a même été annulé lorsque des dizaines de citoyens ont pris d'assaut la place ou plusieurs chanteurs devraient se produire. Certains ont pris la parole pour dénoncer l'organisation de ces galas indiquant que le citoyens de Ouargla voulaient des hôpitaux, écoles, usines avec l'argent de ces soirées. Cette situation a été vite récupérée par des militants d'un mouvement islamiste. Ces derniers ont même scandés des slogans du parti dissous et de son lieutenant. Cet état de fait a profité pour plusieurs radicalistes qui ont appelés les autres wilayas de faire de même. Cet appel n'a pas tardé du moment que les habitants d'une cité de la ville de Bir Mokadem (Tébessa) ont également interrompu un gala organisé par la mairie. Selon des témoins, plusieurs «Barbus» qui sortaient de la mosquée après la prière d'El Aïcha ont rejoint la place ou s'est tenue la soirée, obligeant les musiciens d'arrêter de chanter. Les agresseurs ont même menacé les jeunes qui assistaient à ce gale et l'ont contraint de se disperser. «Vous n'avez pas honte, au lieu d'aller faire la prière, vous êtes en train de perdre votre temps», a lancé un élément du groupe. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec l'APC de Bir Mokadem. En l'absence du Président de l'APC, c'est le vice-président qui s'est exprimé : «Nous condamnons l'agression dont ont fait l'objet nos citoyens venus se distraire en cette période estivale». Ce dernier devait ajouter qu'il aurait souhaité que des citoyens déposent plainte contre x afin que les services de police puissent ouvrir une enquête à ce sujet. A travers les réseaux sociaux, certains internautes ont appelé les autorités de la ville de Skikda d'annuler le gala prévu le 3 Aout 2018. «Prenez l'exemple de Ouargla, El Oued et annuler cette soirée», ont-il écrit. La chef de service de l'assemblée populaire communale de Skikda ne l'entend pas de cette oreille. «Le gala est maintenue, il sera organisé comme nous avons fait avec les autres», a-t-elle fait savoir. Cette dernière a également ajouté que depuis le début de la saison estivale, plusieurs soirées ont été organisées dans le calme et sans aucun incident,.