La famille de feu Hocine Ait Ahmed a invité, avant-hier jeudi, les membres du Conseil national du Front des forces socialistes (FFS) à réexaminer la décision de radiation de Salima Ghezali, députée d'Alger, des rangs du parti, qu'ils considèrent (décision, ndlr) comme un désaveu de Hocine Aït Ahmed dans un contexte de reniement des valeurs, principes et fondamentaux de Hocine Aït Ahmed au sein du FFS. «Votre sens de l'honneur et votre esprit de responsabilité sont sollicités à titre individuel. Ils seront déterminants pour l'issue de la réunion du CN du 19 octobre et pour l'avenir du FFS», écrivent les enfants de Hocine Aït Ahmed, en concertation avec Djamila Aït Ahmed, à la veille du Conseil national. Valider et/ou entériner la radiation de Salima Ghezali, notamment compte tenu de l'épisode ubuesque et kafkaïen, le 6 octobre dernier par la Commission de médiation et de règlement des conflits, illustré par le refus du Président de cette Commission d'en signer le procès-verbal avec remise de sa démission séance tenante, c'est, estiment-ils, légitimer irréversiblement au sein du FFS les pratiques superficielles aux relents staliniens. Les rédacteurs du document suggèrent aux membres des 3 collégialités (Instance Présidentielle, Comité d'Ethique et, Secrétariat National, composant la collégialité de la Direction Nationale, de s'exprimer ouvertement et d'assumer pleinement leurs positions en toute responsabilité politique individuelle et collégiale sans se cacher devant ou derrière le portrait de Hocine Aït Ahmed. «Nous exprimons notre pleine solidarité avec Salima Ghezali, Chafâa Bouaiche, Abderrazak Zemmouri, Soraya Louz, ainsi que notre inquiétude, notamment, pour Hamou Didouche, Hassen Ferli, Hakim Kridi, Chafâa Aguenihanai,- Hocine Haroun,-Nacer Abdoune, (…)». Lundi dernier, Samir Bouakouir, ancien porte-parole du Front des forces socialistes (FFS) a qualifié, la décision de radiation de la député d'Alger, Salima Ghezali, de choquante et absurde. «La radiation de Salima Ghezali du FFS pour n'avoir pas demandé l'autorisation de publier une opinion politique est à la fois choquante et absurde», écrit-il dans une déclaration postée sur son compte facebook. Le spectacle désolant offert par les responsables du FFS depuis quelques années, depuis au moins le décès de son fondateur, Hocine Ait Ahmed, et leur incapacité à imaginer des mécanismes politiques favorisant la confrontation démocratique a fini par donner l'image d'un parti rabougri, replié sur lui-même, s'appauvrissant intellectuellement et politiquement, écrit-il, invitant, solennellement, les dirigeants actuels du FFS, à la sagesse et à la raison en annulant cette injustifiable décision.