«La transplantation rénale en Algérie ne dépasse pas 1% de la liste des patients qui souffrent une insuffisance rénale», c'est ce qu'a déclaré, hier, le chef du service de néphrologie à l'hôpital d'Hussein Dey (Alger), le Pr Tahar Rayan, sur les ondes de la radio algérienne. Intervenant à l'émission l'invité de la rédaction de la Chaîne III, le même responsable a indiqué que la greffe rénale en Algérie rencontre un gros problème, vu que c'est difficile à prélever le rein sur des personnes décédées. Le chef du service de néphrologie à l'hôpital d'Hussein Dey (Alger) a informé, par la même occasion, que la greffe de rein en Algérie ne dépasse pas 250 opérations sont effectuées chaque année. Du coup, pas moins de 25 000 personnes qui souffrent d'une insuffisance rénale sont en attente d'une problématique greffe d'un rein. Dans le même contexte, M. Rayan a expliqué que toutes les opérations de greffe qui ont été effectuées depuis plus de 30 ans, ont été données de la part des donneurs vivants apparentés. Abordant le sujet de la loi qui vient d'être adoptée, qui confirme l'autorisation de pratiquer des greffes d'organes, de tissus et de cellules souches, le chef du service de néphrologie à l'hôpital d'Hussein Dey (Alger), a affirmé que cette loi a ouvert de nouveaux horizons, il s'agit de permettre les prélèvements sur des personnes décédées qui ne se sont pas opposées, de leur vivant. Il convient de rappeler que près de 800 greffes d'organes, dont 251 transplantations rénales, ont été réalisées en 2017, à travers différents établissements de santé spécialisés en Algérie, avait indiqué la chargée de l'information auprès de l'Agence nationale de greffe d'organes. Au total 771 greffes d'organes, parmi lesquelles 251 greffes rénales, 217 greffes de la cornée, 294 greffes de tissus et neuf greffes de foie ont été réalisées en 2017 à l'échelle nationale, avait indiqué à l'APS Khoudja Amar, en marge d'une journée de sensibilisation sur la greffe des organes, organisée à l'intention des Imams au niveau de l'établissement hospitalier de greffe d'organes du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Franz Fanon de Blida. Une partie majeure de ces opérations ont été effectuées à Batna, soit 77 greffes rénales et cinq greffes de foie, avait ajouté la même source. Le secteur nationale de la santé compte 14 centres spécialisés dans la greffe rénale, notamment à Alger, Blida, Batna, et Tlemcen, auxquels s'ajoutent 14 autres centres dédiés à la greffe de la cornée, deux pour la greffe du foie et deux pour la greffe des tissus. Mme Amar, qui avait souligné la réalisation de la totalité de ces opérations sur «donneur vivant», avait observé que la «dernière greffe rénale sur donneur cadavérique a été réalisée en 2012», imputant ce fait au «rejet de l'idée de don d'organes, par les familles des personnes décédées de mort cérébrale».