Le Premier ministère a invité plusieurs syndicats en vue de la formation du nouveau Gouvernement. Cependant, ces derniers ont décliné cette offre. En effet le conseil national des enseignants de l'enseignement supérieur a refusé d'assister à la réunion du Gouvernement pour participer aux consultations pour la formation de la nouvelle équipe, a indiqué un communiqué de presse. La même source a révélé que le CNES a refusé l'offre du Gouvernement car «les conditions du dialogue ne sont pas réunies actuellement». Le syndicat affirme qu'il a toujours été aux côtés du peuple algérien depuis le 22 février. «Notre place naturelle est parmi les rangs du peuple algérien pour défendre ses revendications et concrétiser ses ambitions légitimes». Quant aux six syndicats autonomes du secteur de l'éducation nationale, ils ont également refusé l'invitation du Premier ministre Noureddine Bedoui au dialogue. Dans le même sillage, le Cnapest, Cela, Snapeste, UNPEF, SNTE et SATEF ont, dans un communiqué conjoint publié avant-hier, indiqué que «suite à l'invitation du Premier ministère de participer à une rencontre de concertations avec les syndicats de l'éducation, et suivant notre engagement et adhésion au mouvement populaire refusant les décisions contenues dans la lettre du président de la République d'une part, et d'autre part, le système en place qui feint de ne pas entendre les voix des millions d'Algériens qui sont sortis lors des marches du vendredi 15 mars». Les syndicats du secteur de la Santé ont rejeté quant à eux l'invitation du Premier ministre. En effet ils ont rejeté l'offre du gouvernement pour participer à prendre «des décisions au nom du peuple», et maintiennent leur «soutien» au mouvement populaire et leur respect à la «volonté» du peuple. Ils considèrent aussi cette invitation de tentative de «contournement des revendications du peuple Algérien», a noté l'intersyndicale dans un communiqué. La même chose pour le secteur de la Santé qui a décliné cette invitation. Pour sa part, le syndicat national algérien des pharmaciens d'officines Snapo a répondu par la négative à l'appel du gouvernement pour participer à une consultation lancée par le Premier ministre. «Lors de sa réunion mardi 12 mars, en session ordinaire, le Conseil national avait chargé le bureau national de suivre l'évolution de la situation et de prendre toute décision jugée utile pour la gestion de la situation actuelle par l'Algérie», a indiqué le Snapo dans un communiqué. Il a estimé que les conditions actuelles ne sont pas propices à un vrai débat démocratique apte à mener vers des solutions répondant aux revendications et aux attentes du peuple. Il a également jugé que ces changements réclamés par le mouvement citoyen sont légitimes et tous les moyens doivent être mis en œuvre pour leur concrétisation. «La transition vers un nouveau système républicain, doit se faire dans le respect des principes démocratiques et dans la concertation. Les compétences et les organisations professionnelles doivent être consultées et associées dans le cadre du changement», a noté la même source. Ajoutant qu'il s'engagera dans le débat national qui sera lancé, dès que les conditions seront jugées réunies pour le vrai changement.