Les «gilets jaunes» se sont donnés rendez-vous ce samedi pour la 24e mobilisation contre la politique économique et sociales du gouvernement afin d'exprimer clairement leur insatisfaction face aux annonces du président Emmanuel Macron de jeudi. En effet, tirant les leçons du «grand débat national», lancé en janvier pour une période de trois mois, le président Macron a présenté, jeudi devant les journalistes, des mesures dans le but d'apporter des solutions à la crise qui s'est installée suite au ras-le-bol fiscal des Français exprimé par le mouvement des "gilets jaunes". Mettant au frigo la revendication phare des "gilets jaunes" pour l'instauration du référendum d'initiative citoyenne (RIC), le président Macron a réaffirmé sa détermination de ne rien changer de sa politique ni des réformes qu'il s'est fixées, tout en apportant des réponses aux attentes des Français, notamment dans la réduction des impôts. Après les annonces, d'ailleurs fortement fustigées par la classe politique, les «gilets jaunes», dans leur majorité, ont été déçus critiquant les «mesurettes» du président Macron. Voyant leur espoir se briser, ils se mobilisent pour ce samedi afin de réitérer leur mécontentement et leur rejet des annonces. Ils reprochent notamment au jeune président français de n'avoir pas écouté la rue et de n'avoir perçu la souffrance des Français. Ils ont considérés ces mesures de «blabla» ou de «pire enfumage de toute la politique», appelant à poursuivre les rassemblements et une démonstration en force lors de la manifestation de la fête du travail le 1er mai prochain. «Tout est repoussé, tout est vague, rien n'est précis, donc samedi on lui montrera que nous aussi on sait faire les choses en profondeur et le 1er-Mai aussi», a réagi une animatrice du mouvement mécontent depuis plus de cinq mois. Un autre animateur a estimé que le président Macron «a manqué le rendez-vous crucial qu'il avait avec les citoyens (...). De nos cinq mois de mobilisation il n'a rien retenu (...) Aucune réponse politique n'a été apportée», appelant le mouvement des «gilets jaunes» à «se maintenir» et à «se structurer».