L'octroi de l'aide financière, un chèque fixé à 6 000 DA qui sera versé sur les comptes CCP des personnes nécessiteuses, ou un mandat pour ceux n'ayant pas de compte courant postal, dans le cadre de la prise en charge des familles démunies durant le mois sacré du Ramadhan, est, depuis avant-hier lundi, sujet à polémique. A l'origine, l'exigence aux bénéficiaires, d'une attestation de…pauvreté, établie par les services des Assemblées populaires communales. Un spécimen de ladite attestation de pauvreté délivrée par une APC de la wilaya de Bejaia a été largement diffusé sur les réseaux sociaux. A l'annonce, cette nouvelle procédure, une mesure prise au mois de juin dernier par les responsables en vue de mettre fin à l'opération du couffin du Ramadhan, largement décriée par les concernés et l'opinion en général, car portant atteinte à la dignité humaine, a été saluée par les familles nécessiteuses avant d'être dénoncée. Beaucoup, en effet, y voyaient, au départ, un coup dur pour les fraudeurs et les fournisseurs malhonnêtes. Avec le chèque, il y a une traçabilité claire sur le bénéficiaire et les fournisseurs qui trichaient sur la valeur du couffin et ceux qui écoulaient leurs stocks de produits alimentaires périmés ou presque n'auront plus l'occasion de s'enrichir sur le dos des pauvres. «Résultat de 20 ans de Bouteflikisme : Attestation de pauvreté délivrée par les services de l'Etat. Humiliation humaine comme du jamais vu et jamais vécu », estime un militant politique. C'est à croire, écrit un autre internaute, que les services sociaux des APC, sensés répartir, équitablement, les différentes aides de l'Etat, ne disposent pas de fichiers des personnes dans le besoin. Y voyant plutôt une légèreté de procédure dans la mise à jour desdites listes de bénéficiaires dont l'actualisation se fait, souvent, au gré des affinités, quand bien même, il s'agit de venir en aide à un nécessiteux. Le versement direct de l'aide financière de 6 000 DA, sur la base du listing des personnes et familles nécessiteuses, devant être établi à base d'un recensement, rappelle-t-on encore, a pour but également d'éviter de faire revivre, aux démunis, l'humiliation qui leur a été, jusque-là, infligée, notamment à travers l'acheminement des denrées alimentaires aux points de distribution dans des bennes. Pour le lancement de l'opération d'octroi de cette aide financière à travers des versements sur les comptes CCP, des opérations de recensement étaient menées par les services concernés, dont le ministère de la Solidarité, rappelle-t-on encore.