Décidés à maintenir leur grève et leur rassemblement, les agents de contrôle commercial ont observé leur deuxième jour consécutif de grève nationale. Leur action s'inscrit dans le cadre de revendication purement socio-professionnelle. Ce mouvement déclaré illégal par le tribunal administratif d'Alger a été initié par le Syndicat national des travailleurs du secteur du commerce (SNTC) qui a également, noté dans son communiqué de reprendre en cas d'insatisfaction de leurs revendication le mouvement de grève pour trois jours du 2 au 5 juin prochain. Depuis le début du mois de ramadhan, les agents de contrôle commercial affichent leur mécontentement concernant leurs conditions de travail précaires et insoutenables lors de l'accomplissement de leur mission sur le terrain. Le mouvement de grève décrété de trois jours prendra fin aujourd'hui, en attente d'une réaction des autorités concernées quant à la prise en charge de leur revendication. Sinon, ils menacent une fois de plus d'une rupture totale du travail pour une courte durée de trois jours, allant du 2 au 5 juin prochain. C'est ce qu'a fait savoir le Secrétaire général du SNTC, Ahmed Allali, dans sa déclaration à l'APS. Expliquant ainsi que le décision de la justice concernant cette grève est injustifié étant donné que le SNTC avait déposé un préavis le 13 mai. Les travailleurs ont ainsi voté pour la grève lors de l'Assemblée générale extraordinaire du syndicat. Ils ont convenu à l'unanimité d'aller jusqu'au bout de leur action afin de mettre pression sur le ministère de la tutelle et l'inciter à prendre les mesures nécessaires adéquates à leurs demandes. « Cette décision intervient en réponse au Ministère qui a ignoré les revendications du Syndicat de trouver, rapidement, des solutions aux problèmes des agents de contrôle et des travailleurs du secteur et qui se contente de promesses via les médias », a fait savoir M. Allali. Avant le début du mois de ramadhan le ministre Said Djellab avait multiplié les sorties médiatiques et les réunions avec les services de son département lors desquelles il a annoncé une batterie de mesures devant répondre aux revendications de ces travailleurs. Djellab avait réitéré son engagement à prendre en charge les doléances de ces agents bien avant le début du mois de ramadhan à travers la mise en place d'un dispositif sécuritaire devant les accompagné lors de leur descente sur le terrain avec une prime de travail qui devrait être versée à la fin du mois pour les encourager et les motiver dans leur travail. Les promesses de Djellab ont eu un effet d'un pétard mouillé, sans conséquence. Ce qui a exhorté le SNTC à réagir à travers le blocage du service de contrôle et de la fraude sensé surveiller les commerces et veiller au respect de la loi afin, d'éviter la prolifération de la spéculation, de l'anarchie et de la hausse des infractions. Sans oublier la gangrène des maladies dues au non-respect des règles d'hygiène et de conditionnement des aliments. L'unique victime dans ce genre d'acte est le consommateur qui fait face à l'injustice commerciale. Une conjoncture des moins agréables qui les met devant leur responsabilité. De constat et par conscience professionnelle, le SNTC assure le service minimum conformément à la loi. C'est ce qu'a annoncé son porte-parole pour rassurer le citoyen. De son côté, le ministère du Commerce se dit prêt à négocier avec les concernés pour résoudre le problème. Il a expliqué par le biais de son chargé de communication Samir Meftah que toutes les revendications sont en cours de d'examen au niveau du Premier ministère. « Nous attendons leur finalisation pour être mises en application prochainement, par conséquent je ne vois pas la pertinence de ces débrayages, qui au final ne servent aucune parties", a-t-il indiqué, selon la même source. Jusqu'à ce que leurs attentes soient prises en charge réellement, le SNTC maintien sa décision de reconduire la grève le 2 juin prochain.