Le siège de l'Union Générale et Travailleurs Algériens (UGTA) a été investi, hier pour la énième fois, par des travailleurs et des syndicalistes qui ne reconnaissent pas Abdelmadjid Sidi Saïd comme secrétaire général de l'Union et exigent son départ immédiat. En effet, la place du 1e mai à Alger, plus précisément, les alentours et l'entrée principale du siège de l'UGTA ont été investis dans la matinée d'hier par une foule importante parmi les travailleurs et des représentants syndicaux venant de différentes régions du pays, rien que pour rappeler au SG qu'il est indésirable et qu'il doit quitter immédiatement la centrale syndicale. Cette nouvelle mobilisation contre Sidi Saïd intervient quelques jours avant la tenue du congrès de l'UGTA prévu les 21 et 22 juin, et auquel il ne se représentera pas. La vague de contestation contre un SG très proche de l'ex-pouvoir a presque toujours existé mais elle a pris beaucoup d'ampleur depuis le début du mouvement populaire du 22 février. En outre Abdelmadjid Sidi Saïd fait objet d'une décision d'interdiction de sortie du territoire et sa prochaine convocation par la justice pour des affaires de corruption en cours n'est pas à écarter. Pour rappel Sidi Saïd est l'une des personnalités qui ont toujours affiché leur soutien indéfectible et inconditionnel à l'ex-président Abdelaaziz Bouteflika, ses gouvernements et son entourage. Il avait solennellement déclaré son soutien aux 3eet 4e mandats de Bouteflika ainsi qu'à sa représentation pour un 5e mandat. Afficher ce soutien au nom des travailleurs algériens a alimenté encore la colère de ces derniers, soit, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.