Djamel Ould Abbès, Sénateur du tiers présidentiel, ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) et ancien ministre, est depuis hier dimanche, à la prison d'El Harrach, apprend-on auprès de la Cour suprême. Il a été placé sous mandat de dépôt par le juge enquêteur près la Cour suprême, rejoignant ainsi les autres figures contestées du système, à l'instar des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. L'ex secrétaire du FLN, indique-t-on de même source, a été auditionné pour «dilapidation de deniers publics, conclusion d'un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur et faux en écritures publiques» lorsqu'il était ministre de la Solidarité nationale et de la Famille. Le parquet général près la Cour suprême, rappelle-t-on de même source, avait engagé les procédures de poursuite judiciaire à l'encontre de Djamel Ould Abbès, après son renoncement volontaire à son immunité parlementaire, selon les formes et dispositions prévues dans le code de procédure pénale pour des faits punis par la loi. Poursuivi dans des affaires similaires, Saïd Barkat, l'ancien ministre de la Solidarité nationale et ex-sénateur, qui a, également, renoncé à son immunité parlementaire, comparaissait, également devant la Cour suprême, hier dimanche. Cette mise en détention préventive, la énième du genre depuis que l'état-major de l'ANP, a demandé, à la mi-avril dernier, à la justice d'accélérer la cadence du traitement des dossiers de corruption, intervient, deux jours après celle l'ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel et ses quatre enfants, ordonnée par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. Pour des faits, a indiqué un communiqué de la Cour d'Alger, à caractère pénal. Le même juge d'instruction a décidé, ce jour-là (vendredi 5 juillet) le placement en détention préventive à la prison d'El Harrach de l'ancien DG de l'OPGI d'Hussein Dey et l'ancien directeur des Domaines de la wilaya de Tipaza. «17 personnes étaient poursuivies dans cette affaire», a indiqué un communiqué de la Cour d'Alger. La même source a, par ailleurs, annoncé que le dossier d'anciens hauts responsables, cinq anciens walis, Abdelghani Zaalane, Abdelmalek Boudiaf, Abdelkader Zoukh, Moussa Ghelai et Zoubir Bensabane, a été transmis au parquet général près la Cour d'Alger pour prendre les mesures nécessaires à leur encontre.